Lorraine : les grandes entreprises touchées par des cas de coronavirus

Des Conseils Social et Economique (CSE) extraordinaires, presque partout des inquiétudes des salariés, et parfois la polémique : le coronavirus s’est invité à la table des partenaires sociaux et des patrons en Lorraine. Etat des lieux ce mercredi 11 mars.

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A Tremery en Moselle, où 3500 salariés travaillent à la fabrication de boites de vitesses, de moteurs thermiques et électriques pour les automobiles du groupe PSA, un salarié a été diagnostiqué positif dimanche 8 mars 2020. La quinzaine de personnes qui travaillait avec lui dans le même atelier a été placée "en surveillance rapprochée" par la direction du site, surveillance qui a conduit à mettre en quatorzaine deux autres salariés qui auraient été en contact avec le premier contaminé.

La direction se veut rassurante, et assure tout mettre en œuvre afin de gérer au mieux la situation, mais les organisations syndicales, et la CGT en tête par la voix de son secrétaire-adjoint Yann Mondragon, dénoncent un manque de moyens et d’ambitions: "dans les unités élémentaires de production, UEP dans notre jargon, qui servent à la fois de réfectoires, de salles de pause et de briefing avant les postes, on ne trouve ni gel hydro-alcoolique, ni savon, ni produits d’entretien pour nettoyer les lieux".
Le ton est rude: "les mesures annoncées sont une vitrine sociale, la direction, sous couvert de réduction de budget, ne met pas en œuvre les mesures nécessaires. De fait, il y a certainement des salariés malades qui viennent travailler".

Après un CSE extraordinaire lundi 9 mars 2020, la direction a pourtant annoncé une série de mesures drastiques: fermeture des vestiaires, self fermé à partir de mercredi, et déplacements limités.
Elle a monté son seuil d’alerte "en niveau C" qui correspond, selon la CGT, au stade 3 de l’épidémie.

Nucléaire

A la centrale de Cattenom (Moselle), la direction a également confirmé lundi qu’un de ses salariés avait contracté le virus, après avoir manifesté des signes de la maladie jeudi.
Selon le Républicain Lorrain il aurait été pris en charge par les services médicaux internes, et aurait ensuite regagné son domicile, son état de santé étant jugé non préoccupant. Les autres salariés en contact auraient été invités à rentrer chez eux également. L’électricien a ensuite pris plusieurs mesures d’urgence, comme l’interdiction aux visiteurs extérieurs de rentrer sur le site. Selon nos confrères des Echos, trois salariés de centrales nucléaires auraient été infectés en France.

Acier

A quelques kilomètres de là, ArcelorMittal, numéro 1 mondial de l’acier, compte lui aussi un de ses collaborateurs diagnostiqué positif. Une salariée des grands bureaux de Florange, affectée aux fonctions supports, a développé les signes de la maladie sur son lieu de travail mercredi 4 mars. Après appel à l’Agence Régionale de Santé (ARS), comme le prévoient les consignes gouvernementales, elle a regagné son domicile et été placée en quatorzaine, sans passer par l’infirmerie du site, afin d’éviter la contagion.

"Le protocole a été respecté, conformément aux directives de notre groupe qui a mis en place une cellule de veille dès la mi-février, et nous avons placé une quinzaine de salariés en télétravail. Les locaux qu’occupait la salariée ont été entièrement désinfectés" explique la communication du site. Les syndicats ont demandé et obtenu qu’un CSE extraordinaire se tienne mercredi 11 mars, afin selon la CGT de "répondre aux inquiétudes des salariés" car elle estime que "pour préserver la santé des salariés, la direction ne doit pas seulement suivre les recommandations de l’ARS mais faire le maximum possible".
 

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