Quelques 70 personnes se sont rassemblées devant l'hôpital militaire Legouest à Metz samedi 22 janvier pour exprimer leurs craintes de voir fermer certains services. Pas à l'ordre du jour a répondu le ministère des armées.
Pendant que 500 personnes manifestaient une nouvelle fois dans les rues de Metz samedi 22 janvier contre le pass sanitaire et contre le nouveau pass vaccinal, une autre mobilisation concernant la santé s'est déroulée devant l'hôpital militaire Legouest. A l'appel principalement du parti communiste, environ 70 personnes se sont rassemblées devant la structure d'instruction des armées de Metz pour exprimer des inquiétudes sur d'éventuelles fermetures de certains services de cet hôpital. "Cet hôpital-là est clairement menacé" selon Michel André représentant de l'Union locale CGT. "Nous sommes vigilants pour que cet hôpital perdure. Legouest c'est une référence à Metz. C'est le réflexe immédiat pour les messins qui ont un problème de santé.
C'est un hôpital de proximité, il est pratique, il est bien placé et donc il faut qu'il reste là avec un maximum de services
Michel André, de l'Union locale CGT
C'est un hôpital de proximité, il est pratique, il est bien placé et donc il faut qu'il reste là avec un maximum de services car les urgences ont déjà été fermées la nuit. C'est dommageable".
Bientôt le dernier service d'urgence en ville à Metz
Le dossier de Legouest est suivi avec beaucoup d'attention par les manifestants parce qu'on sait déjà que la clinique Claude Bernard va déménager d'ici 2025 à Maizières-lès-Metz. Parmi les manifestants quelques hommes politiques dont Jérémy Roques conseiller municipal d'opposition de la ville de Metz (EELV)venu apporter son soutien aux syndicats: " L'hôpital Legouest est le dernier service d'urgence du centre-ville de Metz. La plupart des autres offres ont quitté ou vont quitter le centre-ville pour la périphérie. Beaucoup de personnes qui habitent dans des quartiers défavorisés autour de Legouest n'ont pas de véhicules pour se rendre aux urgences."
Inquiétudes récurrentes
Ces inquiétudes de fermeture de certains services de l'hôpital militaire Legouest ne sont pas nouvelles. Déjà en décembre 2019, un courrier de la ministre des Armées Florence Parly évoquait une accélération de la réduction des services disponibles dans cet hôpital militaire. Un courrier qui avait à l'époque suscité l'émoi des syndicats et de la classe politique locale. A tel point que quelques semaines plus tard, le 10 février 2020 la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, avait effectué une visite à Legouest pour tenter de rassurer tout le monde notamment concernant le maintien des urgences. "Ce service ne fermera pas du tout à mon avis, mais quelle doit être sa vocation, son évolution?" avait-elle déclaré ce jour-là.
Pas de fermeture des urgences selon le ministère
Contacté par nos soins à la veille de la manifestation, le ministère des Armées nous a répondu sobrement. La responsable de la communication du service de santé des armées Carmela Riposa nous a indiqué que "le partenariat entre l’HIA-Legouest et le CHR Metz-Thionville se poursuit selon les modalités qui étaient prévues entre les deux partenaires.
A ce jour, il n’y pas de plan de suppression de postes ni de fermeture du service des urgences au sein de l’HIA-Legouest."
Carmela Riposa, responsable communication du service de santé des armées
A ce jour, il n’y pas de plan de suppression de postes ni de fermeture du service des urgences au sein de l’HIA-Legouest." Une pétition pour demander le maintien des services de l'hôpital Legouest a déjà recueilli 25 mille signatures.