"On continue, quelles que soient les circonstances !" Le message est clair : malgré les appels au retrait en raison du passage au niveau "Urgence attentat" de Vigipirate, les gilets jaunes présents ce jeudi 13 décembre à Ennery (Moselle) ne veulent pas arrêter leur mouvement.
Paulo, Didier et les autres, rencontrés par nos journalistes Fabrice Rosaci et Guillaume Robin ce jeudi 13 décembre 2018 sur le rond-point d'Ennery en Moselle, ne lâcheront rien.Tous font partie de cette cinquantaine de manifestants qui se relaient nuit et jour sur place depuis le 17 novembre.#GILETSJAUNES #UrgenceAttentat à Ennery les gilets jaunes continuent. Quels que soient les circonstances @F3Lorraine pic.twitter.com/Bt1IouSw2w
— Fabrice Rosaci (@frosaci) 13 décembre 2018
Plusieurs d'entre-eux sont allés manifester au moins une fois à Paris et entendent bien y être de nouveau ce samedi 14 décembre en réponse à l'appel national.
Un appel que dénoncent nombre de français, des élus, des policiers, des gilets jaunes eux-mêmes et bien sûr le gouvernement; et cela avant-même l'attentat terroriste de Strasbourg et au lendemain des annonces d'emmanuel Macron et Edouard Philippe.
Détermination intacte
Mais l'attentat de Strasbourg qui a fait désormais trois morts n'est pas jugé comme une raison suffisante pour stopper le mouvement par ces gilets jaunes mosellans plus déterminés que jamais à aller jusqu'au bout."Il n'y aura aucune pause" explique Didier,"malgré le souhait du gouvernement.
Il ne faut pas faire d'amalgame entre notre mouvement et ce qui s'est passé à Strasbourg. L'acte V de notre mobilisation aura lieu ce samedi à Paris et en région."Nous continuons avec la même détermination.
Pour Paulo, "il y a bien eu débat sur la poursuite ou non du mouvement après l'attentat de Strasbourg, mais on a décidé de continuer, de façon pacifique, notre mobilisation."
Cette mobilisation va imposer aux forces de l'ordre de gérer deux fronts désormais : la sécurisation des marchés de Noël face au risque terroriste imposé par le relèvement du plan vigipirate au niveau "Uregence Attentat" ainsi que la traque du terroriste islamique strasbourgeois et, en parralèle, l'encadrement des nouvelles manifestations menées par les gilets jaunes.