Le tribunal prud'hommal de Metz a donné gain de cause, le 21 décembre 2017, aux ex-salariés de Depalor qui contestaient leurs licenciements. Leur ancien employeur a été condamné à leur verser deux millions d'euros d'indemnités. L'usine avait été ravagée par un incendie en 2013.
L'information a été confirmée aux salariés en cette mi février 2018, après deux ans de procédure aux prud'hommes, ils ont enfin obtenu une indemnisation. Les ex-salariés de Depalor étaient soixante-seize à contester les conditions de leur licenciement devant les prud'hommes de Metz.La juridiction leur a donné raison le 21 décembre 2017.
L'ancien employeur, le groupe autrichien Krono, a été condamné à payer deux millions d'euros aux demandeurs pour licenciement abusif.
L'usine ravagée par un incendie
Le 23 juillet 2013, l'usine Depalor de Phalsbourg est ravagée par un incendie d'origine accidentelle. L'atelier de production, qui fabrique des panneaux de particules de bois, est réduit en cendres. Les salariés apprennent cinq mois plus tard, en novembre 2013, que l'usine ne sera pas reconstruite. Cent quarante-deux emplois sont concernés.
Cinq ans de combat
Commence alors une longue bataille pour les anciens employés. Pendant cinq ans, ils se rendent un peu partout pour obtenir les mesures les plus favorables possible, suite à leur renvoi : en Autriche, en Suisse...Des actions coup de poing sont menées, comme le blocage des locaux administratifs à Phalsbourg en 2014. Trois dirigeants y seront retenus pendant plusieurs heures.
L'ancien délégué syndical Michel Beltran s'exprime sur ce bras-de-fer avec la direction:
On a partout été reçus comme des pestiférés, mais on a su tenir sur le long terme
C'est finalement la voie judiciaire qui est choisie. Soixante-seize salariés portent l'affaire devant les prud'hommes en juillet 2015, avec la suite que l'on connaît. L'entreprise ne compte pas faire appel du jugement.