Un expert cité par la défense a tenté lundi de convaincre la Cour administrative de Jakarta d'examiner le recours du Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue. Une nouvelle audience a été fixée au 15 juin.
Un expert cité par la défense de Serge Atlaoui a tenté lundi de convaincre la Cour administrative de Jakarta d'examiner le recours du Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, et une nouvelle audience a été fixée au 15 juin. La défense et le parquet présenteront leurs "déclarations finales". La cour devrait ensuite mettre sa décision en délibéré.
Incarcéré depuis dix ans dans ce pays d'Asie du Sud-Est, Serge Atlaoui, 51 ans, conteste le rejet de sa demande de grâce par le président indonésien Joko Widodo.
Des recours semblables à celui du Français introduits par d'autres condamnés à mort ont été rejetés précédemment par cette cour qui s'était déclaré incompétente, mais l'expert a insisté sur le fait que la juridiction était habilitée à examiner l'affaire.
Le président indonésien est un "responsable administratif" agissant au nom de l'administration présidentielle, raison pour laquelle ses décisions "relèvent de la Cour administrative", a argumenté Widodo, expert du Conseil législatif de la chambre des députés, qui n'a qu'un patronyme, comme nombre d'Indonésiens. L'expert a répondu aux questions des juges, du procureur et des avocats de la défense.
Il était initialement prévu que le Français soit exécuté le 29 avril avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue dans le cadre d'affaires distinctes -- deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien --, mais les autorités avaient invoqué cette procédure administrative pour justifier le retrait au dernier moment de Serge Atlaoui de la liste. Les exécutions avaient provoqué de vives protestations internationales, tandis que les autorités indonésiennes évoquaient déjà d'autres exécutions à venir. Mais depuis un mois, la question de nouvelles exécutions n'est plus du tout abordée. Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d'ecstasy.