Selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi 28 novembre 2024, les trajets domicile-travail sont beaucoup plus longs pour les frontaliers et en particulier pour ceux qui vont au Luxembourg.
On s’en doutait un peu, mais une étude de l’Insee publiée ce jeudi 28 novembre vient le confirmer et apporter des informations complémentaires, les frontaliers ont des trajets domicile-travail plus longs. "En 2021, 203 000 habitants du Grand Est travaillaient dans l’un des quatre pays frontaliers de la région : la moitié au Luxembourg, près d’un quart en Allemagne, plus de 20 % en Suisse et 4 % en Belgique.
Le nombre de frontaliers a fortement augmenté depuis 2010, notamment vers le Luxembourg.
Les frontaliers du Grand Est parcourent en moyenne 38 km pour se rendre au travail, contre 15 km pour les travailleurs non frontaliers. Ceux qui travaillent au Luxembourg ont les trajets les plus longs : 42 km en moyenne, soit 7 km de plus que ceux qui ont un emploi en Allemagne, en Suisse ou en Belgique. Selon la zone d’emploi de résidence, la distance domicile-travail moyenne varie de 24 km à plus de 100 km."
Plus de 50 km pour aller travailler au Luxembourg
Cette étude de l’Insee nous apprend que : "un quart des frontaliers vers le Luxembourg parcourent plus de 50 km pour aller travailler. Entre 2010 et 2021, le nombre de frontaliers parcourant plus de 50 km vers le Luxembourg a augmenté plus rapidement que le nombre total de frontaliers vers ce pays (+75 % contre +56 %)."
#Frontaliers | En 2021, les trajets des travailleurs frontaliers sont particulièrement longs vers le Luxembourg et l’Arc jurassien suisse.
— Insee (@InseeFr) November 28, 2024
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Deux fois plus de CO2
Un travailleur frontalier génère deux fois plus de CO2 qu'un non-frontalier. "Parmi les actifs résidant à moins de 100 km de leur travail, les déplacements domicile-travail d’un frontalier génèrent en moyenne 2,4 fois plus de gaz à effet de serre que ceux d’un travailleur non frontalier. Sur l’ensemble de l’année 2021, un frontalier du Grand Est a émis en moyenne 1,6 tonne d’équivalent CO2 pour ses déplacements domicile-travail, contre 0,7 tonne pour un travailleur non frontalier.
Cela s’explique surtout par les trajets plus longs des frontaliers, et dans une moindre mesure par l’utilisation plus fréquente de la voiture."
L'automobile demeure le mode de transport privilégié pour se rendre au travail, particulièrement pour les travailleurs frontaliers. Parmi ces derniers, les cadres parcourent des distances plus longues, tandis que les femmes travaillent plus près de leur domicile que les hommes.