Des archéologues de l’Inrap et du service archéologique de l'Eurométropole de Metz mènent actuellement une fouille archéologique à Woippy, sur prescription de l'Etat, avant la construction de logements. Ils ont mis au jour des vestiges de la période Néolithique et d'une villa gallo-romaine.
Au nord de Metz, à Woippy (Moselle), sur le site de la ZAC des Côteaux 2 et en amont de la construction de logements, des archéologues du service archéologique de l'Eurométropole de Metz (ex-Metz Métropole) et de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) conduisent une fouille archéologique sur une villa gallo-romaine, un bâtiment annexe et sa cave.
Ils fouillent également des traces d’habitats datant de la période Néolithique, plus précisément de la culture du rubanée, datant de -5.300 à -4.950 avant notre ère, lors Néolithique ancien.
Le Néolithique est la dernière période de la Préhistoire. Elle a vu la naissance de l'agriculture et de l'élevage
Richesse archéologique
La commune de Woippy possède un environnement archéologique abondant.
Les vestiges s’étendent des périodes protohistoriques (du 3e au 1er millénaire avant Jésus-Christ) jusqu’au Moyen Age (fin du Vᵉ siècle à la fin du XVᵉ siècle). Cependant, trois occupations humaines antérieures aux périodes protohistoriques ont été identifiées sur cette zone de la ZAC des Côteaux 1 : trois outils taillés dans des galets de quartzite de la Moselle.
Caractéristiques des habitats de l’extrême fin du Premier âge du Fer, ces vestiges sont constitués de bâtiments à quatre et à six poteaux, des silos et des fosses.
Construit en matériaux périssables, l’habitat présente des vestiges discrets. Néanmoins, Woippy se distingue par la présence de nombreuses structures de stockage : silos, greniers et grandes jattes semi-enterrées, qui permettaient une conservation des récoltes à la fois souterraines et aériennes.
"Depuis que le site a été détecté, on sait qu’il y a plusieurs phases d’occupation : une occupation néolithique et puis une occupation gallo-romaine, explique Laurent Thomaschausen, responsable opérationnel à l'Inrap. Là, on a une installation gallo-romaine, comme ce lotissement qui se construit aujourd’hui. Mais le côté le plus surprenant, c’est que quand cette villa est abandonnée, on a une réoccupation durant le 4e siècle."
Pour dater les différents événements retrouvés sur un site, les archéologues utilisent plusieurs techniques. Une des plus connue est la datation du mobilier : la céramique, le métal, le silex.