Les vagues de chaleur obligent les céréaliers à revoir leurs modes de production. Denis Simon est agriculteur à Gravelotte (Moselle). Mercredi 22 juin, il a commencé à moissonner mais il a du s'arrêter pour quelques jours en raison de l'humidité de l'atmosphère.
Le mauvais temps, chaleur et pluie, complique la tâche des céréaliers cette année.
Denis Simon est agriculteur à Gravelotte (Moselle), il cultive orge, blé et Colza sur ses 200 hectares de terre. Mercredi 22 juin 2022, il a commencé à moissonner, plus tôt que d'habitude. Et pourtant, en raison de l'humidité de l'atmosphère il a déjà été obligé d'arrêter.
"On a une année particulièrement difficile avec une succession d'excès d’eau et de chaud. Puis ensuite on a des épisodes de sécheresse, de manque de pluie et aujourd’hui des températures caniculaires. Comme on a pu rencontrer la semaine dernière", témoigne-t-il.
Ainsi, comme depuis quelques années, les conséquences climatiques -blé grillé par exemple- sur les rendements vont se faire sentir. "C’est une conséquence des mauvaises récoltes. La plante, en ce moment, a des difficultés pour se nourrir. Le grain ne se nourrit plus normalement". Les conditions météorologiques restent la principale préoccupation de Denis Simon. Et il le dit.
Interview de Denis Simon, agriculteur, par René Elkaim et Emmanuel André. Diffusée sur France 3 Lorraine, mercredi 22 juin 2022.
Aujourd'hui, il est encore tôt pour faire le bilan de cette moisson 2022. Mais Denis Simon, jour après jour, scrute attentivement les prévisions météo.
En 2021, les céréaliers avaient profité de la flambée des cours du blé. Le Canada avait été touché par une vague de chaleur exceptionnelle. C'est le premier pays producteur de blé dur. Cette année, la guerre en Ukraine risque à son tour de provoquer des tensions et une envolée des prix.