Dix-sept personnes soupçonnées de diffusion ou de téléchargement de vidéos et d'images pédopornographiques ont été interpellés dans le Grand Est. Le vaste coup de filet a permis d'identifier au moins 500.000 fichiers, mercredi 29 mars .
L'opération a été lancée "à compter du mercredi 29 mars 2023 à 06h00" sur l'ensemble de la région Grand Est, précise dans un communiqué le général Stéphane Ottavi, commandant la Région de Gendarmerie du Grand Est.
Au moins 500.000 fichiers pédopornographiques ont été identifiés et des supports numériques saisis sont en cours d'exploitation. Pour cette opération, la gendarmerie "a déployé 52 enquêteurs dont 17 enquêteurs hautement qualifiés cyber".
En Lorraine huit personnes ont été placés en garde à vue, cinq en Champagne-Ardenne et quatre en Alsace. Ils sont âgés de 32 à 78 ans. A l'issue des gardes à vue, vendredi 31 mars 2023, en fin de journée, il y a eu sept jugements en comparution immédiate. Une ouverture d'information judiciaire et une personne a été placé en détention provisoire.
D’autre part, deux condamnations ont déjà été prononcées, huit mois ferme (aménageable) et une à quatre mois avec sursis. Enfin des interdictions de contact avec des mineurs pendant dix ans et deux ans ferme (aménageable) dont douze mois avec sursis. D’autres comparutions sont programmées lundi 3 avril.
17 procureurs de la République
La coordination opérationnelle des cyberinvestigations a été opérée depuis le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la section de recherches de Metz en Moselle, avec l'appui du C3N central à Pontoise. "Cette opération régionale confiées aux 17 procureurs de la République de la Région Grand Est, ciblée sur la thématique de la pédopornographie, a été décidée il y a environ 2 mois", explique à France 3 Lorraine le colonel Denis Hebinger, commandant de la section de recherche de Metz. "C'est au niveau de la section de recherches (SR) de Metz qu'a été préparée cette opération au niveau du ciblage des objectifs et de la coordination opérationnelle des 17 équipes composées d'enquêteurs des groupements ou des sections de recherches (SR)".
Les profils des suspects, dont l'un figure au fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) pour des faits similaires, "sont divers en termes d'âge, de composition de la cellule familiale et d'intégration sociale", ajoute le général Ottavi.
A ce stade, 17 auteurs présumés de diffusion ou de téléchargement de vidéos et d'images pédopornographiques ont été interpellés
Général Stéphane Ottavi, commandant de la Région de Gendarmerie du Grand Est
Une 18ème personne devrait être interpellée dans les prochains jours. "L'enquête permet d'identifier une 18ème personne qui n'était pas ciblée au départ". Les parquets des 17 tribunaux judiciaires de la région vont décider des suites judiciaires.
(Avec l'AFP).