La situation n'est pas nouvelle mais c'est le calendrier qui est bousculé. Le rapprochement avec le centre hospitalier de Metz-Thionville est enclenché depuis 2014, mais si 2025 devait être retenu, les militaires seraient poussés rapidement vers la sortie, et les suppressions de postes qui vont avec. L'hôpital compte aujourd'hui 474 employés, dont une moitié de militaires.
Sauver les urgences en centre-ville
L'hôpital d'instruction des armées (HIA) Legouest conserve pour l'instant plusieurs services :- la psychiatrie
- la rééducation
- la médecine vasculaire et polyvalente
- un centre de consultation spécialisé
- l'accueil des urgences et la médecine d'urgence
"On menace les urgences, qui sont pourtant fondamentales au centre-ville. Il y a danger pour la population," s'inquiète le maire (PS) de Metz, Dominique Gros. D'autant plus que la clinique Claude-Bernard doit déjà quitter le centre-ville pour s'installer à Maizières-les-Metz en 2022.
"L'agglomération messine est en situation d’urgence absolue en matière de santé, affirme Jacques Maréchal de la section du pays messin du Parti communiste. Toute réduction supplémentaire de moyens aurait des conséquences dramatiques." Pour le PCF, l’Etat doit prendre ses responsabilités et mettre en place un moratoire total sur la fermeture programmée des urgences.
Les élus locaux de tous bords sont tous vent debout contre cette décision.
La conseillère régionale RN Françoise Grolet dénonce "la politique d'austérité d'Emmanuel Macron". La candidate à l'élection municipale de Metz ne manque pas de critiquer le maire Dominique Gros pour sa gestion.
Pour le général Guillaume de Saint-Maurice, médecin-chef de l'hôpital, il est encore prématuré de parler de la disparition du service d'urgence.