Du vendredi 29 avril 2022 au jeudi 5 mai 2022, les enfants scolarisés à Marieulles-Vezon, Lorry-Mardigny, Fey ou Arry étaient invités à réduire voire à supprimer leur consommation d’écran. Un défi pas toujours facile à réaliser mais que les enfants ont relevé avec brio.
Sur 170 enfants invités à participer à la semaine sans écran, 49 ont réussi à se passer totalement d’écrans pendant 7 jours. Un bilan très satisfaisant pour Stéphane Aurousseau, le directeur du périscolaire « Les enfants des côtes » à l’initiative du projet.
Pour vous le défi est-il réussi ?
« Il faut savoir que cette semaine sans écran s'organise sur la base du volontariat et cette année, 75% des familles ont joué le jeu et au final 25% des enfants déclarent n'avoir regardé aucun écran pendant 7 jours. C'est énorme ! On sent qu'il y a une prise de conscience générale dans la société. Quand on a proposé pour la première fois la semaine sans écrans en 2014, on a eu des réactions assez virulentes de certaines familles. Aujourd'hui, on a plutôt un accueil bienveillant."
Alors justement quels retours avez-vous des familles ?
"Les retours sont plutôt positifs. Certains parents nous disent qu'ils ont profité de la semaine sans écran pour supprimer le créneau de télévision du matin avant d'aller à l'école. Alors on est satisfait parce que l'on sait que c'est ce que demandent les pédopsychiatres. D'autres parents nous disent qu'ils avaient des craintes mais que finalement il n'y a pas eu de grandes crispations. La plupart des parents sont tout à fait lucides par rapport à l'aliénation que peut représenter l'utilisation abusive d'écrans mais on se fait tous avoir, on prend de mauvaises habitudes et on tombe facilement dans le piège. Cette semaine a donc été pour certains, le prétexte pour sortir de leurs habitudes."
Est-ce ce qui vous motive à organiser cette semaine sans écrans ?
"En réalité, tout est parti d'un constat de notre équipe d'animation. Le premier déclic a été la faible capacité d'attention des enfants. Aujourd'hui, même avec un jeu qu'ils adorent, ils ne peuvent pas rester concentrer plus de 15 minutes alors qu'il y a dix ans on pouvait jouer 45 minutes sans problème. Maintenant, on est obligé de changer régulièrement de jeu pour faire rebondir l'attention. Autre exemple: lors de la dernière colo pour les 12-17 ans où les téléphones portables étaient autorisés, les animateurs ont vécu un véritable enfer car il n'y avait plus aucune sociabilité entre les jeunes, plus aucun dialogue, chacun était enfermé dans sa bulle numérique. La bonne surprise est qu'aujourd'hui l'interdiction du portable n'est même plus discutée. C'est bien la preuve que les jeunes peuvent très rapidement être sevrés ! "