Championnat du monde junior de montgolfières : Pauline Colin, en recherche de titre et de sponsors

Accompagnée de trois pilotes, Pauline Colin, 23 ans, de Yutz (Moselle) va représenter la France, en septembre prochain, aux championnats du monde junior de montgolfières en Pologne. La compétition a un coût... L'aéronaute recherche donc des sponsors pour financer son voyage.

A l'âge de trois ans, ses parents deviennent pilotes de montgolfières. C'est sans doute cela qui a créé le déclic chez Pauline Colin, âgée de 23 ans et résidant à Yutz en Moselle.
A l'aube de ses seize ans, elle commence à voler en tant qu'élève pilote. C'est en 2012 qu'elle obtient son diplôme d'aéronaute.

Faire de la montgolfière c'est bien, en faire un challenge c'est mieux. "Au départ c'était juste une passion, puis je me suis renseigné sur le pilotage de compétition", explique Pauline. 
La jeune Yussoise va représenter la France avec trois autres pilotes, en septembre 2018, aux championnats du monde junior de montgolfières. L'événement a lieu en Pologne. 

Un manque de sponsors

Forcément, Pauline Colin est fière de participer à cette compétition :" Je suis heureuse de représenter notre pays. On est les bébés de l'aérostation !"

Mais un problème d'argent vient un peu gâcher la fête... La fédération française de montgolfière n'a pas les moyens de financer le trajet jusqu'en Pologne. L'hébergement et les repas sont également aux frais des participants. "Je ne suis qu'étudiante... Heureusement j'ai papa et maman derrière moi", souffle-t-elle.
Les parents sont peut-être présents, mais ils ne suffisent pas. Pauline a beau monter à des centaines de mètres avec son ballon, l'argent ne tombe pas du ciel.
Pour pouvoir se rendre aux championnats du monde, les pilotes devront débourser 3.500 à 4.000€ de leurs poches. 
Pauline Colin est donc à la recherche de sponsors qui peuvent l'aider à payer son rêve : "en contre-partie, je peux afficher le nom des partenaires sur mon ballon. J'ai deux places de prévues sur la toile. On a également la possibilité de faire des stickers!"
Un bon coup de pub pour les mécènes de ce projet. 

Pilote de montgolfière, un vrai sport? 

C'est à l'âge de 21 ans que Pauline décide de faire du pilotage de compétition.
"On a des épreuves de précision. On doit jeter un marqueur sur une cible. Il faut faire attention aux vents, les prendre en compte pour bien voler et savoir où aller." explique-t-elle. 
D'autres épreuves viennent s'ajouter aux meetings, comme "la distance" ou encore "la vitesse"

Ce type de compétition existe depuis longtemps, grâce aux nouvelles technologies, ce sport évolue. 
Désormais, les pilotes ont accès à des tablettes GPS, mais également à des marqueurs 3D. Non visible dans le ciel, mais sur la tablette. En fonction des indications présentes sur celle-ci, les aéronautes doivent retrouver la cible. 

En compétition, les montgolfières ont des formes spéciales: "elles sont allongées comme des ballons de rugby, ça nous permet de descendre et de remonter plus vite."
Pauline a un joli palmarès à son compte : deuxième au championnat de Châlon sur Saône en 2017, deuxième au championnat de Metz en 2016, elle devient la plus jeune pilote au championnat de France la même année. 
 

C'est la première fois qu'elle va participer à un championnat du monde : "ma soeur l'a déjà fait deux fois, elle nous rassure et nous coache." Une histoire de famille donc. 
En junior, les aéronautesfrançais sont arrivés deux fois seconds aux championnats du monde, en 2012 et en 2014. Les seniors tricolores, eux, ont de très beaux résultats. 
 

Comment intégrer l'équipe de France?


Pour intégrer l'équipe de France, "il faut avoir participé à deux championnats de France et avoir de très bons résultats" explique Pauline.
En avril, la pilote a reçu sa convocation pour intégrer l'équipe nationale. Elle participera en septembre, avec trois autres pilotes hommes aux championnats du monde junior de montgolfières. 

Sur quarante pilotes, il y a moins de dix femmes. Pauline a su prouver qu'elle sait aussi bien manier le brûleur que les hommes et qu'elle a largement sa place en équipe de France.
Les compétitions de ce type ont lieu tous les deux ans. 
Même s'il s'agit de l'équipe de France, les résultats sont individuels. Seul un des quatres pilotes se verra peut-être récompenser à la fin. 
"Chacun a son classement individuel. Ensuite, le jury calcule les résultats des pilotes de l'équipe". Si le score des quatres jeunes réuni est élevé, il pourra permettre d'envoyer plus de participants français aux prochains championnats du monde et donc, d'avoir plus de chances de gagner. 
Le vainqueur de l'édition 2018 des championnats du monde junior de montgolfière se verra remettre une médaille et une coupe

En attendant septembre, Pauline s'entraîne. La météo lui est défavorable en ce moment. "J'attends les bonnes météos de juillet et août. Les championnats de France du 27 au 31 juillet et le meeting de la mirabelle à Metz me permettront de m'entraîner" espère-t-elle. 
L'étudiante en ostéopathie ne souhaite pas devenir aéronaute professionnelle : "j'aimerais que ça reste une passion, pas une obligation."

La Mosellane tentera donc de décrocher ce titre mondial dont tout sportif rêve un jour de conquérir. 
 
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