Velcorex-matières françaises, ce sont quatre usines textiles "sauvées" par l'industriel Pierre Schmitt dans le Haut-Rhin. L'homme a décidé de lever des fonds privés pour donner un coup d'accélérateur à son groupe après un parcours hors-norme fait de sauvetages d'usines.
"C'est un guerrier, et la bourse aime les guerriers !". Le guerrier en question s'appelle Pierre Schmitt, sauveur d'une filière textile en Alsace, et la parole vient d'un expert : Louis Thannberger, spécialiste de l'introduction en bourse. Cet expert a convaincu l'industriel alsacien d'entrer dans la cour des grands. Il vu dans le parcours hors norme de Pierre Schmitt une vraie raison de parier sur Velcorex Matières françaises. "Nous avons un homme d'exception à la tête, un produit qui marche, un marché qui porte et un outil industriel absolument fantastique (...) je n'ai jamais vu ça ailleurs", se félicite Louis Thannberger.
Car Velcorex matières françaises c'est l'histoire de multiples combats et surtout le sauvetage de quatre usines textiles à St Amarin, Saint-Marie-aux Mines, Hirsingue et Soultz. Pierre Schmitt a relancé la production de tissus haut-de-gamme en s'appuyant sur le savoir-faire local et l'innovation. Le projet aujourd'hui est de créer en Alsace une filière locale complète de la matière première, notamment le lin, jusqu'au vêtement sur mesure. Et pour cela il faut de l'argent. Déçu par la "frilosité des banques" le pdg veut faire appel à l'épargne du grand public. Ainsi, les Alsaciens, entre autres, seront prochainement invités à acheter des actions de la filière textile locale.
Avec cette opération, l'industriel espère lever cinq à dix millions d 'euros et faire gagner Velcorex en notoriété. Si l'effet accélérateur attendu est au rendez-vous, l'entrée en bourse du groupe textile pourrait entrainer de nombreuses créations d'emplois en Alsace.