L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert lundi au redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim, qui était arrêté depuis juin 2016.
Fessenheim 2 avait été stoppé en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur, décelée à la suite d'un audit mené à la forge Areva au Creusot (Saône-et-Loire), où des irrégularités ont été constatées dans des dossiers de suivi de fabrication de grands composants nucléaires. "Après avoir examiné le dossier transmis par Framatome (ex-Areva NP), l'ASN considère que l'anomalie (...) de ce générateur de vapeur ne remet pas en cause son aptitude au service et que la justification de sa conformité à la réglementation a ainsi été apportée", indique-t-elle dans une note publiée sur son site.
"Les propriétés mécaniques du matériau respectent les hypothèses initialement retenues dans les études de conception", précise-t-elle. EDF, qui a repoussé plusieurs fois l'échéance de redémarrage, prévoit de relancer Fessenheim 2 le 31 mars au soir, selon les données publiées sur le site du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE. "Cette levée de suspension était la dernière condition pour redémarrer le réacteur 2 de Fessenheim", a souligné une porte-parole d'EDF.
Fessenheim 2 devrait toutefois reprendre du service pour une durée limitée : les deux réacteurs de la centrale doivent normalement fermer à la fin de l'année, lorsque le combustible sera chargé dans le nouvel EPR de Flamanville.