C'est une quasi certitude, malgré la volonté d'ouverture à Droite et au Centre amorcée avec la nomination du Premier ministre, aucun Lorrain ne semble avoir le profil d'un(e) ministrable selon les critères avancés par Emmanuel Macron. Réponse définitive à 15h ce mercredi 17 mai 2017.
A la différence de leurs collègues du Grand Est, qu'ils soient alsaciens (Fabienne Keller) ou Champardennais (Arnaud Robinet ou Benoist Apparu), les élus Lorrains ministrables ce mercredi 17 mai 2017 sont très peu nombreux.
Les plus fréquemment cités, à chaque préparation de nouveaux gouvernements, ne semblent pas tenir la corde, soit de leur fait, soit si l'on s'en tient aux critères envisagés par l'exécutif.
Petit tour d'Horizon.
A droite
- André Rossinot : il a annoncé par communiqué son intérêt pour la main tendue au président de la République. Est-ce uniquement parce que le nom de sa fille Hélène est évoqué pour la sixième circonscription de Meurthe-et-Moselle comme candidate pour les Législatives ? Pas forcément. Le président d'honneur du Parti radical (UDI) a déjà été ministre. Mais son âge joue en sa défaveur.
- Laurent Hénart : le maire UDI de Nancy a paru avoir un excellent contact lors de la visite d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à Nancy. En témoigne une photo traduisant une certaine complicité des deux hommes sur le balcon ensoleillé de l'Hôtel de Ville. Mais Laurent Hénart a joué jusqu'à présent la carte de la fidélité aux engagements entre UDI et Les Républicains, c'est d'ailleurs à ce titre qu'il accueille ce jeudi 17 mai 2017 François Baroin à Nancy et qu'il l'accompagne à la permanence de campagne de son adjoint à l'éducation et candidat aux Législatives sur Nancy, Mostafa Fourar. Elément supplémentaire, même si son âge peut jouer en sa faveur, le maire de Nancy a toujours précisé que pour se mandat, il travaillerait en priorité au service des Nancéiens.
- Valérie Debord : la candidate des Républicains pour les législatives à Nancy (2e circonscription) s'est dit elle-aussi intéressée par la démarche d'Emmanuel Macron en désignant Edouard Philippe comme Premier ministre et son âge et sa connaissance des dossiers peuvent-être des atouts. Mais elle est plutôt positionnée dans le respect de la ligne de son parti et malgré la revanche que cela lui permettrait de prendre sur sa collègue Nadine Morano qui a déjà connu les ors ministériels, elle ne devrait pas tenter cette aventure.
- Nadine Morano : elle a l'âge bien sûr, mais difficile d'en faire une icône du renouvellement politique. Et la député européenne reste fidèle à sa famille Les Républicains.
A gauche
- Christian Eckert (PS) : secrétaire d'Etat au budget sous le précédent gouvernement, il n'a jamais démérité et est notamment celui qui a mis en place le principe du prélèvement de l'impôt à la source. Mais le Meurthe-et-Mosellan est un socialiste fidèle à son parti et par ailleurs, Emmanuel Macron pourrait bien retoquer le projet de prélèvement à la source de l'impôt
- Jean-Marc Todeschini : Lui aussi sortant, le Mosellan secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants a également été apprécié par ses interlocuteurs. Toutefois, aussi fidèle qu'Eckert au parti socialiste, il ne paraît pas entrer dans les critères d'âges évoqués pour le "renouvellement de la vie politique".
- Jean-Pierre Masseret : l'ancien président PS du conseil régional de Lorraine et aujourd'hui co-chef de file de l'opposition a rejoint le mouvement d'Emmanuel Macron dès l'automne 2016. Il a également été secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, mais son âge paraît là aussi une condition de rejet d'une éventuelle candidature.
Réponse définitive ce mercredi à 15 heures, avec l'annonce du gouvernement !