Portes ouvertes dans les mosquées : Troyes veut tourner la page Abdelilah Ziyad

Un an après les attaques de Charlie-Hebdo et de l'hyper-cacher, le lieu de culte aubois est au centre des polémiques depuis le mois dernier, lorsque l'on a découvert que son imam était le commanditaire d'un attentat à Marrakech en 1994.

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Faire venir un public pas forcement sensibilisé à l'Islam dans les lieux de culte musulmans. C'est l'initiative lancée à l'échelle nationale du CFCM, le conseil français du culte musulman. Objectif : nouer le dialogue et redonner l'envie de vivre ensemble à une communauté française parfois plongée dans le doute depuis les attentats qui ont frappé la France en 2015.

Pas une mosquée radicale, mais...


A Troyes, la mosquée des Bas-Trévois était elle aussi ouverte aux visiteurs. Même si à la mi-journée seule une quinzaine de personnes étaient venues visiter le lieu, la démarche était peut-être plus nécessaire encore que dans d'autres villes. En décembre, la salle de prière s'était retrouvée au coeur de la polémique : nos confrères de Complément d'Enquête sur France 2 avaient révélé que son ancien imam, Abdelilah Ziyad, aurait pu être le mentor de l'un des terroristes du Bataclan.

Le prêcheur exerçait incognito à Troyes. Il était aussi le commanditaire d'un attentat à Marrakech en 1994 (une groupe d'islamistes originaires de France et du Maghreb avait tué 2 Espagnols en menant une attaque à la mitraillette dans le hall d'un hôtel). Suite à cette tuerie, le religieux marocain avait été condamné à 8 ans de prison.

La découverte de la véritable identité de l'imam troyen avait conduit le président régional du culte musulman à la démission. Rachid Zejli connaissait le passif d'Abdelilah Ziyad. L'islamiste exerçait depuis 2 ans environ à Troyes, et il ne véhiculait visiblement pas d'idées radicales dans ses prêches. Depuis la mosquée ne fait plus appel à ses services. Reste que ses contacts avec l'un des kamikazes du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï, continuent de poser question.

Les portes-ouvertes de ce dimanche 10 janvier permettaient aux visiteurs de découvrir la salle de prière, et l'école théologique attenante. En quittant leurs chaussures ils ont même pu assister à l'office religieux. En complément les responsables de la mosquée donnaient des explications pédagogiques.

Voir notre reportage diffusé dans le JT 19/20 de ce dimanche 10 janvier 2016

Un an après les attaques de Charlie-Hebdo et de l'hyper-cacher, le lieu de culte aubois est au centre des polémiques depuis le mois dernier, lorsque l'on a découvert que son imam était le commanditaire d'un attentat à Marrakech en 1994. ©France 3 Champagne-Ardenne

 

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