A la prise de service, ce lundi 22 janvier, les gardiens de prison ont de nouveau entrepris le blocage de leurs centres de détention. Ils estiment ne pas être entendus par la ministre de la Justice. Devant les établissements, la tension est palpable avec les forces de l'ordre qui les délogent.

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Bar-le-Duc, Saint-Mihiel et Montmédy, les trois prisons de la Meuse, comme les autres centre de détentions de Lorraine, ont été bloquées dès la prise de service à six heures ce matin, lundi 22 janvier 2018.


Si le centre de détention de Montmédy, dans le nord du département, a rapidement été évacué par les forces de l'ordre, les prisons de Bar-le-Duc et Saint-Mihiel étaient toujours bloquées en milieu de matinée comme l'on constaté sur place nos journalistes Jean-Philippe Tranvouez et Frédéric Madiaï
Finalement vers 10h45, les gendarmes ont délogé les surveillants :

A Bar-le-Duc, la prison accueille quatre-vingt cinq détenus.
A six heures du matin, seize des trente-quatre gardiens bloquaient le centre.

A Saint-Mihiel, ils sont cent trente gardiens pour quatre cents détenus.
Vingt-cinq surveillants bloquaient l'entrée à six heures.

Le Grand-Est compte vingt-et-une prisons et dix-sept d'entre-elles ont été bloquées au petit matin.
Selon un communiqué du ministère, trente-cinq établissements sur cent quatre vingt-huit étaient bloqués dans la matinée. De son côté, l'Ufap-Unsa, annonce le blocage de cent vingt établissements.

Tensions avec les forces de l'ordre​

Gendarmes à Saint-Mihiel et policiers à Bar-le-Duc ont pris position à proximité des bâtiments.

Ce face-à-face se déroule également devant les autres sites de détention en lorraine, comme à Metz.
Notre journaliste Matthieu Mercier l'indique sur Twitter.
 

Rencontre avec la ministre​

Dans un communiqué, Nicole Belloubet, annonce vouloir reprendre "immédiatement le dialogue" avec "l’ensemble des organisations syndicales représentatives".
Eelle les recevra dans la journée.

Ces organisations, mandatées par les personnels, ont pour l'instant rejeté les propositions du ministère :

  • 1.100 emplois supplémentaires créés sur 4 ans pour combler les postes vacants,
  • Le renforcement des équipements de sécurité,
  • La mise en place de quartiers spécifiques, totalement séparés du reste de la détention, pour la prise en charge des détenus violents.
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