Reims : l'ex-chef de la DGSI des Ardennes jugé pour agression sexuelle sur mineure

Il comparaît ce mardi devant le tribunal judiciaire de Reims pour agression sexuelle par personne ayant autorité sur une jeune fille de 17 ans, détention et consultation d'images pédopornographiques.
 

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Une affaire jugée à huis clos. Ce mardi 22 juin, les magistrats du tribunal judiciaire de Reims devront juger un prévenu inhabituel. Il s'agit de l'ancien responsable départemental de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, chargée notamment de la lutte contre le terrorisme) pour les Ardennes. Il est accusé d'agression sexuelle par personne ayant autorité sur une jeune fille de 17 ans, détention et consultation d'images pédopornographiques. L'homme âgé de 59 ans, avait été mis en examen en avril 2019. L'avocate de la plaignante, qui n'était pas présente, Pauline Manesse, a demandé le huis clos. Une demande acceptée par le procureur Matthieu Bourrette en raison du caractère d'"intérêt national" de ce dossier, ainsi que par les avocats du prévenu et de la Fondation pour l'enfance.

 

Une plainte en 2019

La plainte quant à elle, remonte à avril 2019. A cette date, une femme d'une vingtaine d'années dépose plainte contre le quinquagénaire à Reims pour des faits de viol et agression sexuelle qu'elle disait avoir subis lorsqu'elle avait 17 ans, dans les Ardennes, les faits auraient eu lieu à plusieurs reprises courant 2016, "dans le bureau du commandant de police, mais aussi à l'occasion d'une balade en forêt, sous la contrainte physique et morale, des attouchements sexuels, et des viols" selon les déclarations du procureur à l'époque

La jeune fille indiquait être entrée en contact avec l'officier pour des motifs strictement professionnels. En garde à vue, l'homme, alors âgé de 57 ans, avait reconnu des attouchements sexuels sur la plaignante, à plusieurs reprises, mais "toujours de manière consentie", et nié "tout acte de pénétration de quelque nature que ce soit". Il avait soutenu être "tombé amoureux" d'elle et ne jamais l'avoir "forcée à quoi que ce soit". Ce père de famille avait par ailleurs admis consulter régulièrement des sites pédopornographiques et télécharger en grand nombre des photos de très jeunes filles. Le procureur avait alors précisé que "dès la révélation des faits", il avait été "désarmé par sa hiérarchie" puis, depuis la fin du mois d'avril, "suspendu administrativement de ses fonctions".
 

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