C’est une décision lourde de sens que le conseil municipal de Reims va devoir prendre ce soir : armer ou pas la police municipale. L’idée est évoquée depuis les attentats de Charlie Hebdo tant par le député-maire que par son adjoint en charge de la Sécurité, Xavier Albertini.
Des armes pour les policiers municipaux de Reims : ce soir le conseil municipal va devoir choisir s’il souhaite armer sa police, qui est d’ailleurs l’une des rares en France (à catégorie de ville équivalente) à ne pas avoir d’armes. La question est à l’ordre du jour du conseil municipal de ce lundi. Il s’agirait de l’une des conséquences directes des attentats, un virement tout sécuritaire pour le maire de Reims qui avait par ailleurs annoncé la mise en place de nouvelles caméras de vidéo-surveillance pour 2018 (une quarantaine au total).
Armer la police municipale, c'est justifié ?
C’est ainsi qu’un « groupe de travail » a été mis en place au sein de la mairie afin d’aider dans le choix de l’armement des policiers. Ce comité de réflexion était composé de quatre personnes (un professeur des universités, un avocat, un policier national et un fonctionnaire territorial).Mais la police municipale a-t-elle vraiment besoin d’armes létales ? Pour tenter de répondre ou, du moins, éclairer, il faut s’intéresser aux statistiques de la délinquance à Reims. Derniers chiffres connus officiellement, ils remontent à 2013. Concernant les violences faites aux personnes, 12 cas sont recensés pour 1000 habitants. Un chiffre qui classe la ville de Reims dans la catégorie des villes sûres. A titre de comparaison, Saint-Denis, en banlieue parisienne, compte 28 cas de violences pour 1000 habitants.
Un précédent en Champagne-Ardenne
En Champagne-Ardenne, après les attentats de janvier 2015, la municipalité de Romilly-sur-Seine avait décidé d’accélérer sa volonté d’armer des policiers municipaux. La première demande d’armes létales de la part de la ville datait de 2011.Voir l'interview du maire de Reims, Arnaud Robinet :