Rénovation de l’église de Guebwiller : «Pour la commune, ça représente l’équivalent de Notre-Dame pour Paris »

Un titanesque chantier a démarré autour de l’église abbatiale Notre-Dame de Guebwiller (Haut-Rhin). Elle présente en effet d’importantes infiltrations qui mettent en danger cet édifice du XVIIIe siècle. Mais le coût des travaux est colossal pour la commune.
 

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Depuis plusieurs années, les fidèles distraits dont le regard se perd au plafond ont pu remarquer que l'église Notre-Dame de Guebwiller prend l'eau. D’importantes infiltrations mettent en danger les vieilles pierres érigées au XVIIIe siècle. Mais rénover un si imposant édifice – parfois baptisé « la cathédrale de Guebwiller » par les habitants - représente un budget pharaonique pour le commune de 11.000 âmes. Le maire Francis Kleitz a fait les comptes : la facture s’élève à 15 millions d’euros.  « A l’échelle de Guebwiller, cela représente ce qu’est à Paris le chantier de reconstruction de Notre-Dame », confesse-t-il.

Impossible de trouver une telle somme dans le budget communal. Les monuments historiques, la Région Grand Est, le département du Haut-Rhin et l'Etat ont dû être appelés en renfort pour prendre en charge 80% du coût de la première tranche des travaux. Un legs de 700.000 euros laissé par une habitante de la commune, décédée en 2016, s'est également avéré être un soutien financier précieux, ainsi que nous le relations alors dans un précédent article

La charpente mise à nu

Vu de l’extérieur, le chantier paraît impressionnant. Un gigantesque parapluie – constitué de poutres métalliques et de plaques de tôle - a été érigé à 35 mètres de hauteur, pour abriter le chœur et la sacristie. Les grandes manoeuvres ont été filmées par la ville qui en a fait un film à voir ci-dessous, l'occasion au passage de profiter d'un panorama imprenable.Sous ce toit temporaire, les couvreurs s’activent. Les tuiles de la charpente ont toutes été ôtées pour mettre à nu les poutres de bois abîmées par l’humidité qu’il va falloir remplacer. La toiture et les joints d’étanchéité seront tous entièrement repris. « Quand on glisse un mètre dans les fentes entre les pierres, il s’enfonce de 40 centimètres » constate, démonstration à l’appui, Didier Peverelli, le chef de chantier maçonnerie. Preuve que les joints se sont complètement érodés.
A la façon des maîtres-bâtisseurs de l’époque des cathédrales, les ouvriers du chantier de Guebwiller ont bien l’intention de réaliser des travaux qui résisteront aux assauts du temps et des aléas climatiques. Pas comme les précédentes rénovations faites dans les années 1980 qui montrent déjà des signes d’usure. « On va refaire les chéneaux en cuivre et non pas en inox comme cela avait été fait, explique Laurent Stemmelin, chef de chantier couverture, tout en arrachant les anciennes gouttières de métal déjà très abîmées. On va également refaire les appuis en plomb qui pourront durer cent ans. »
Cette première phase de travaux doit durer 2 ans. Pour financer les phases suivantes, la ville de Guebwiller va créer une fondation afin de rassembler des mécènes privés.
 
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