2016 a été l’année de la montée en ligue 2 pour le Racing Club de Strasbourg. Un de ses plus fervents supporters, Gregory Walter revient sur les grands événements de l’année.
Un des événements de cette année 2016 fut la montée du Racing club de Strasbourg en ligue 2. Cinq ans après un dépôt de bilan le club renoue avec le monde professionnel.
Une année charnière racontée par un des plus fervents supporters du club : Grégory Walter, vice-président de la fédération des supporters du Racing, qui vient d'écrire un livre sur sa passion : "9 fois le tour de la terre pour mon club"
Des souvenirs, Gregory Walter en a beaucoup partagé avec le Racing. En un quart de siècle, il a encouragé plus de 800 matchs. Si l’année devait se résumer en quelques dates il y aurait…
Le 13 mai 2016
Au stade de la Meinau, Strasbourg rate de peu la montée en Ligue 2. Il aurait suffi d’un match nul. Mais la rencontre tourne au cauchemar : Felipe Saad est expulsé à la 5ée minute et le coach, Jacky Duguépéroux, à la 70e. Dans les dernières secondes du match, Amiens marque.« C’est un cataclysme, se souvient Grégory Walter, j’ai pas le souvenir d’être sonné comme ça sur un but encaissé par le Racing. La Meinau, qui est pleine et un silence de cathédrale avec quelques dizaines d’amiénois joueurs et supporters qui exultent sur la pelouse, un coup d’envoi qui est même pas redonné tellement en bout des arrêts de jeux et le stade qui met des longues minutes à se vider parce que tout le monde se demande ce qui vient de se passer. »
Le 27 mai 2016
Il faudra quinze jours au club et à ses supporters pour panser les plaies et regonfler le moral. Strasbourg tente le 27 mai suivant chez le voisin belfortin de valider son accession : « On sait quand même qu’un match nul maintien Belfort, fait monter le Racing, on est les spécialistes des 0-0 à ce moment-là, on se doute bien comment ça va finir. Tout le monde a un intérêt commun. C’est pas la plus belle facette du sport mais bon un match qui se termine sur un zéro-zéro, qui fait les affaires de tout le monde. »Une émotion, quand finalement le Racing fait match nul : « Se retrouver à 2000 sur la pelouse d’un club adverse, envahir sa tribune présidentielle pour fêter avec les joueurs et les dirigeants. C’est exactement ça le foot qu’on aime. C’est des choses qui seraient impossibles en Ligue 2, encore plus en Ligue 1 et au final ça s’est bien passé, ça a été festif, le club de Belfort a accepté l’événement en tant que tel en comprenant bien la joie des supporters strasbourgeois. »Se retrouver à 2000 sur la pelouse d’un club adverse, envahir sa tribune présidentielle pour fêter avec les joueurs et les dirigeants. C’est exactement ça le foot qu’on aime.
Le 28 mai 2016
Le Racing et ses supporters fêtent la victoire à l’Hôtel de ville de Strasbourg : « C’est aussi une façon d’honorer l’institution Racing ».Et à l’avenir….
« Aujourd’hui le Racing est vanté pour son public, pour ses relations avec son public, l’ambiance de la Meinau dans toute la France. C’est tout simplement qu’on a été à l’abris des dérives du foot pendant 5 ans et ça a permis de recréer un contexte propice à cette ferveur. Alors que peut-être qu’à la base on a plus de potentiel et un engouement supérieur pour le Racing que dans d’autres villes mais toujours est-il qu’on avait perdu tout ça dans les années 2000 et qu’on l’a retrouvé dans ce contexte qui était pourtant de prime abord pas favorable. J’espère vraiment qu’on va garder toutes ces valeurs pour que le Racing reste différent. C’est ce qui m’importe le plus au-delà des résultats sportifs, c’est que la Racing a fini par retrouver son âme. On y croyait peut-être plus à unn moment mais il a retrouvé son âme et il faut qu’il la garde »On a été à l’abris des dérives du foot pendant 5 ans et ça a permis de recréer un contexte propice à cette ferveur