Emmaüs Scherwiller organise les 7 et 8 septembre 2019, la première édition de Compagnons d'encre, un festival autour de la culture du tatouage. Objectif : récolter des fonds pour Ethiloc, le futur centre de location de matériel qui sera implantée dans l'ancienne gare de la commune.
En 2020, l'ancienne gare de Scherwiller accueillera à nouveau du public. Mais ce ne seront plus des voyageurs attendant le train, plutôt des particuliers en quête de matériel. Le bâtiment, acheté en 2017 pour 40.000 euros, va devenir un centre de location de matériel éthique et solidaire, baptisé "Emmaüs Ethiloc".
"Le projet, c'est de faire de la prestation de service de location, de toilettes sèches, de tondeuses, d'éco-cup etc. On est dans l'économie circulaire et du partage : moins de consommation et la réutilisation du produit", explique Axel Nabli, directeur d’Emmaüs Scherwiller. "L'idée c'est de pouvoir créer trois CDI d'encadrement, et si ça marche, cinq CDDI d'insertion", destinés à la fois à des compagnons et à des personnes extérieures en recherche d'emploi. Il espère un lancement en janvier de l'année prochaine, en fonction de la validation par la Direccte de ce parcours d'insertion.
Un festival autour du tatouage pour financer les travaux
Pour permettre la rénovation du site et sa transformation en chantier d'insertion, un festival caritatif, Compagnon d'encre, sera organisé samedi 7 et dimanche 8 septembre, autour de la culture du tatouage. Au programme de cette première édition : des tatoueurs renommés, des concerts avec The Moorings, Lyre le temps, les assoiffés,... mais aussi un show burlesque, des expositions de photos, de mobylettes de collection, un défilé vintage, des ventes à thème (moto, cinéma, musique, photos, vintage et BD). L’entrée au festival est libre. "Chaque tranche de 5 euros dépensés donne droit à un billet de tombola. En jeu : de nombreux lots dont une mobylette vintage restaurée, des oeuvres originales, des pièces de collection, des cours de photographies", indique la communauté.Cet événement est né de la volonté partagée d’Axel Nabli, directeur d’Emmaüs, et du photographe Dominique Pichard de faire de l’art un vecteur d’insertion. "Les compagnons ont souvent un passé que l’on retrouve sur leurs corps. Beaucoup ont exprimé la volonté de se faire tatouer ou de couvrir leurs tatouages mais ont abandonné ces projets en raison de leur budget limité", explique Axel Nabli.