Un chèque de 7.125 euros a été remis ce mardi 10 mai 2022 au CMCO pour la confection de « colis de naissance ». Chaque année, le Centre médical chirurgical et obstétrique en distribue 150 à des mamans en situation de grande précarité. Les colis sont financés par la course "Les foulées éco-solidaires".
C’est ce qui s’appelle courir pour la bonne cause. Le dimanche 22 mai 2022, les foulées éco-solidaires s’élanceront pour 5 km,10 km et 21,1 km (semi-marathon) dans les rues de Schiltigheim. Cette deuxième édition permettra de réunir de l'argent qui viendra financer l'acquisition de "colis de naissance" pour des mamans en situation précaire.
Environ 550 coureurs avaient pris le départ de la dernière édition en 2021, encadrés par quelque 250 bénévoles. Auparavant, l’association les Foulées de l’espoir organisait chaque année à Schiltigheim la course des brasseurs, ce qui permettait de financer les colis. Désormais, "les foulées éco-solidaires réunissent deux événements : la course des brasseurs et la course de l’espace », explique Mickaël Halo, le directeur des foulées éco-solidaires.
Et c’est cette nouvelle entité qui a remis ce mardi 10 mai 2022 un chèque de 7.125 euros au CMCO. L’argent va permettre d’offrir des colis de naissances à des familles en situation de grande précarité. "Chaque année, on en distribue entre 150 et 200", a précisé Nadine Knezovic-Daniel, sage-femme coordinatrice du Centre médical, chirurgical et obstétrical (CMCO). "C’est souvent le seul cadeau que recevront les bébés à leur naissance" a-t-elle ajouté.
A l’intérieur, une grenouillère, un body et un pyjama. Mais aussi un biberon, du lait, et un paquet de couches. Un kit de démarrage d’une valeur de 100 euros, très important pour les familles. Mais surtout un prétexte pour établir le contact avec elles, comme le détaille Alienor Sales. "Les mamans sont souvent étonnées et très reconnaissantes. Mais pour moi, c’est l’occasion de faire connaissance et de les informer de l’existence d’un service d’assistance sociale au sein du CMCO" développe l’assistante sociale.
"J’apporte les colis en général le lendemain de l’accouchement, le temps de laisser à chacun le reprendre ses esprits, on discute quelques minutes, mais il arrive fréquemment que les femmes reviennent me voir quelques temps plus tard pour demander de l’aide". Accès aux soins, violences, ruptures d’hébergement… De nombreuses familles sont en situation très difficile. "Une ou deux fois par mois, j’ai un retour" rapporte Alienor Sales. "Il y a quelques temps, une maman de jumeaux est par exemple revenue 4 mois après la naissance pour une « mise à l’abri » en raison de violences conjugales".
Et derrière les colis de naissances, ce sont parfois des vies sauvées, en toute discrétion. Tout cela grâce à des courses comme les foulées éco-solidaires. Les inscriptions sont ouvertes.