Trois raisons de regarder le documentaire "Toutes solidaires" lundi soir

Elles ont choisi un nom de lutte "les Amajaunes". Ces femmes de coeur et de conviction se sont rencontrées lors des manifestations des Gilets Jaunes. De rond-points en défilés, elles se sont fédérées. Anne Gintzburger, réalisatrice, les a suivies. "Toutes solidaires" à voir lundi 4 novembre à 22h45.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Que vous ayez adhéré à la cause des gilets jaunes ou non, "Toutes solidaires", le documentaire d'Anne Gintzburger est incontournable. Il donne à voir de l'intérieur les motivations d'un mouvement qui est apparu comme disparate. À travers le témoignage de quelques femmes du Grand Est qui se sont associées sous la bannière des "Amajaunes". Voici trois bonnes raisons de regarder.

"Toutes solidaires" c'est à voir lundi 4 novembre à 22h45.

Si à la place du sempiternel "Liberté, égalité, fraternité" on choisissait plutôt une autre devise bienveillante : 

1 - Dignité

Au coeur du mouvement des Gilets Jaunes, du côté de Nancy, quelques femmes se sont reconnues. À travers leur colère et à travers leurs difficultés. Dans les cortèges et sur les rond-points, elles ont écouté, elles se sont racontées, elles ont enfin pu échanger.

En fait, on n'est pas tout seuls; il y a plein de gens qui demandent à vivre dans la dignité de leur travail.
- Emilia, coiffeuse à son compte.

Alors qu'elle raconte son parcours pour obtenir son propre salon de coiffure, Emilia enchaîne "On ne parle pas assez de ces gens qui se lèvent tous les matins et qui retroussent les manches".

C'est à cela qu'elles reconnaissent leur dignité partagée : travailler ou avoir travaillé. Car ces femmes, rencontrées par Anne Gintzburger, la réalisatrice de ce documentaire, ont toutes un emploi, pas toujours permanent, et malgré cela n'arrivent plus à joindre les deux bouts. 

2 - Sororité

Même si les "Amajaunes" se félicitent de la présence de Greg dans un de leurs groupes de réflexion, force est de constater qu'elles mènent le combat entre femmes.

Il ne faut pas que ça devienne un mouvement féministe !
- Anne-Lyse, aide à domicile

Mauricette, fait le récit de leur lutte en consignant toutes les manifestations, les réunions, les débats dans un livre.

Anne-Lyse fédère le groupe, forte de son expérience de travailleuse sociale. D'ailleurs Anne Lyse le constate :

Parmi les Gilets Jaunes, il y en a beaucoup qui travaillent avec l'humain
- Anne Lyse, aide à domicile

3 - Solidarité

Virginie se souvient des périodes de frigo vide et des gigantesques et roboratives salades de riz qui nourrissaient ses enfants et ceux de son amie. Chacune exprime son désarroi, sa colère et ensemble elles cherchent des solutions.
Car il ne s'agit plus seulement d'exprimer une colère, de rencontrer ses semblables et de partager ses expériences, il s'agit de traduire sa solidarité dans des gestes divers et variés. Un troc de vêtements, une invitation à manger, avec plus pauvre que soi. Et c'est aussi une manière de préparer l'avenir pour leurs enfants. Elles constatent, ces mères que les jeunes ont choisi un autre combat, celui de la préservation de la planète en mettant au second plan le souci de leur propre avenir. Aussi se sentent-elles investies de cette lutte à leur place. 

Qu'est ce qu'on laisse à nos petits-enfants ? 
- Mauricette, retraitée

Elles constatent aussi que les habitants des villages sont dans une précarité plus marquée encore, en raison de la réduction des transports publics et de l'augmentation du prix de l'essence. Au-délà de leurs propres difficultés, elles ouvrent grand leurs yeux sur celles de tous les autres. Et ce n'est pas la colère qui domine leurs discours, mais bien l'espoir de contribuer à un monde meilleur.

Je continuerai à manifester, ils ne me feront pas rentrer chez moi.
- Emilia, coiffeuse

La leçon qu'elles tirent de tout ce mouvement, elle tient en une petite phrase d'Anne-Lyse.

Le premier de cordée il doit veiller aux autres, il doit les protéger, pas les écraser. 
- Anne-Lyse

"Toutes solidaires" à voir lundi 4 novembre à 22h45 sur notre antenne et en replay pendant un mois dès mardi 5 novembre.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information