La 27ème édition de Tulipes à coeur, une opération organisée par l'Institut de recherche en hématologie et transplantation, a lieu jusqu'au 5 mars.
45 000 bouquets sont vendus au profit de la lutte contre les leucémies et l'infarctus du myocarde dans plus de 140 points de vente répartis dans le Haut-Rhin et le nord de la Franche-Comté. Le prix du bouquet, 6 euros, permet de financer une partie des recherches menées par l'Institut de recherche en hématologie et transplantation de Mulhouse (IRHT). Près de 150 000 euros sont ainsi récoltés chaque année, soit un quart de son budget.
Interview du professeur Philippe Hénon, directeur de l'IRHT
La 27ème édition de Tulipes à coeur, une opération organisée par l'Institut de recherche en hématologie et transplantation, a lieu jusqu'au 5 mars.
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©France 3 Alsace
Des progrès considérables dans la lutte contre les leucémies ont été obtenus depuis une trentaine d’années explique l'institut. Les chercheurs mulhousiens y ont largement contribué en mettant au point, avec quelques autres équipes dispersées dans le monde entier, une technique de greffe permettant de régénérer la moelle osseuse à partir de cellules souches prélevées dans le propre sang du malade ou dans celui d’un donneur sain, et non plus dans la moelle osseuse explique l'institut. Les chercheurs de l’IRHT consacrent maintenant une partie de leur travaux à la compréhension des mécanismes de transformation des cellules souches normales en cellules leucémiques.
Un autre pôle majeur d’intérêt est le domaine cardiaque puisque, là encore les premiers au monde, les chercheurs ont démontré au début des années 2000, le potentiel incroyable qu’ont aussi les cellules souches sanguines dans ce domaine : prélevées dans le propre sang de patients venant de faire une crise cardiaque et ensuite réinjectées directement dans leur coeur gravement lésé, elles permettent de le « réparer » et de lui faire reprendre une fonction satisfaisante. La vulgarisation de ce traitement de rupture, demandant des moyens financiers considérables, a été confiée par l’IRHT à la société mulhousienne CellProthera, créée pour l’occasion : les premiers malades sont en cours de recrutement dans le cadre d’un essai clinique autorisé au niveau européen.