Malgré un début de saison touristique marqué par une météo capricieuse, les professionnels du tourisme dans les Vosges s’adaptent, et ne constatent pas d’annulations en cascade.
Cette année, le démarrage de la saison touristique vosgienne s’accompagne d’un temps pluvieux et morose. Pourtant, les retombées économiques ne semblent pas aussi catastrophiques que la météo "contrairement à certains collègues en France, on ne croule pas sous les annulations. En revanche, on a beaucoup de réservations de dernière minute à cause de la situation sanitaire, et forcément, les clients anticipent leur week-end et regardent la météo juste avant de réserver." explique Julie Grob, la directrice de l’office du tourisme de La Bresse.
On ne croule pas sous les annulations, mais il y a davantage de réservations de dernière minute donc les clients regardent la météo avant de réserver
Cette dernière n’est pas surprise par le peu d’impact du climat sur ce début de saison dans le massif. "La montagne est un secteur qui a le vent en poupe depuis quelques années déjà, et dans le secteur on propose énormément d’activités en intérieur : piscine, cinéma, visites à la maison de La Bresse, musées, ateliers manuels… " affirme Julie Grob.
Pas d'annulations, mais une réduction des réservations
Au parc Bol d’air Aventure, à La Bresse, Laurent Mougel, le chargé de communication du site, ne recense pour le moment pas de vague d’annulation, mais constate une légère réduction dans les réservations :"bien sûr que le mauvais temps influence nos réservations, on a l’habitude et on fait avec, cela fait partie des aléas du métier, tout peut varier d’une année à une autre". Pour les salariés de cette base d'accrobranche qui propose également des hébergements insolites, il faut régulièrement s’adapter au temps, "c’est le jeu, quand on propose des activités en plein air, on doit faire preuve de souplesse : quand il fait beau, on fait de grosses journées, et quand il fait moins beau, on revoit le temps de travail à la baisse".
Un manque à gagner bien plus visible chez les restaurateurs
Du côté de la restauration, la pluie et la baisse des températures de ces derniers jours se font ressentir, "avec ce temps déplorable, on ne peut pas servir en terrasse. On constate une fuite des touristes étrangers, d’une part à cause du covid, et d’autre part à cause de la météo" témoigne Xavier Grimont, président de l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Vosges (UMIH).
Ce qui inquiète davantage cet hôtelier-restaurateur, c'est l'épée de Damoclès qu'incarne le projet de loi sur le pass sanitaire en France "La météo, c’est totalement contre notre volonté, on essaye de s’adapter comme on peut, avec ce qu’on a et les clients comprennent. Mais dire à quelqu’un qui n’a pas un pass sanitaire valide, qu’il ne pourra pas s’installer pour manger, cela va être plus compliqué à faire comprendre".
Une position partagée par Julie Grob, et Laurent Mougel qui restent sur le qui-vive en attendant les prochaines annonces liées à l’instauration du pass sanitaire en France, qui devraient paraître ce mercredi.