Le mouvement ne faiblit pas. Les "annonces" de François Hollande cette semaine n'ont pas changé grand chose dans l'inquiétute qui continue à frapper le monde agricole. Ce samedi matin, une trentaine d'entre eux se sont retrouvés dans un supermarché de Charmes (Vosges).
Deux jours après les déclarations du chef de l'Etat, les agriculteurs restent mobilisés pour dénoncer ce qu'ils continuent à subir.
Ce samedi matin, un groupe vosgien a choisi de rencontrer la population dans une grande surface, afin d'expliquer les problèmes qu'ils rencontrent.
Le représentant de la FDSEA a notamment insisté sur le fait que cette crise est, selon lui, une conséquence de la dérégulation du marché.
"L'Europe n'a pas joué son rôle, à celà s'ajoutent des choix politiques (avec l'embargo russe) dont le monde agricole subit les plus gros dommages : enfin, il faut ajouter la surproduction dans certains pays !"
Du côté des Jeunes Agriculteurs, on considère qu'il n'est pas normal que beaucoup souhaitent arrêter l'activité.
"Ca fait mal au coeur de voir de plus en plus de gens se détourner de l'agriculture par crainte de charges trop importantes et de revenus trop faibles".
Voyez notre reportage tourné à Charmes...
Quel est le problème ?
Nous avons tenté de comprendre de notre côté comment s'expliquent ces problèmes de prix...
- Voyez tout d'abord cette variation du cours des produits laitiers : les courbes 2016 ne sont effectivement pas bonnes
- Voyez ensuite cet article du Monde, expliquant notamment combien il faut dépenser pour produire 1000 litres de lait
- Plus largement, cet autre article du Monde cherche à décrypter la crise de l'élevage et la fixation des prix
- Enfin, les marges de la grande distribution sont-elles le problème, comme on le pense bien souvent ? Tentative de réponse par l'Express
