"Les députés doivent se mettre au travail", des agriculteurs mobilisés sur la route du Tour de France

Au passage du Tour de France, la Coordination rurale du Gers appelle les agriculteurs à se rassembler, vendredi 12 juillet 2024. Le but n'est pas de gêner le déroulé de la course, mais plutôt de prendre une "pause syndicale" avant de repartir au combat.

Cette fois, pas de fumier ou d'action choc. La coordination rurale du Gers veut faire une "pause syndicale" tout en continuant à se faire entendre. Lionel Candelon, représentant local du syndicat, l'avoue : "On avait d'abord pensé à faire quelque chose de plus violent. Mais on s'est rendu compte qu'on avait besoin de souffler. On a décidé de rester soft." 

C'est à la sortie du Gers, à Maumusson-Laguian sur la D164, que le rassemblement aura lieu, vendredi 12 juillet. Une "future zone agricole libre" comme l'espèrent et le scandent les agriculteurs gersois, qui militeront "dans le calme, le partage et l'amicalité" annonce Lionel Candelon.

Des revendications qui subsistent

Le choix de ne pas gêner le déroulement du Tour de France a été guidé par la volonté du syndicat de "ne pas priver les spectateurs, explique le représentant. Si on voulait, on pourrait, mais on ne veut pas les pénaliser parce que l'État ne nous écoute pas". La coordination invite donc les agriculteurs à se réunir, entre amis et en famille, pour un grand repas, avec de la couleur jaune partout pour tout de même "marquer le coup syndicalement". 

Car c'est aussi l'occasion d'alerter sur l'élevage, l'irrigation et la transmission, des questions "qui ne sont pas défendues par la FNSEA et les JA" (les deux syndicats agricoles majoritaires), selon Lionel Candelon.

Il ajoute qu'au sortir des élections législatives, "les députés doivent se mettre rapidement au travail. C'est bien beau d’avoir dissous l'Assemblée, mais ça fait 6 mois qu'on attend l'application des engagements pris en janvier". Les agriculteurs craignent qu'elle n'arrive trop tard ou que "les promesses ne soient pas tenues". L'action de ce vendredi, certes conviviale, reste donc une piqûre de rappel. "On veut qu’à la fin de la période des travaux agricoles, cette année, ce soit réglé, conclut Lionel Candelon. Sinon ça va être la guerre." 

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