Le film Rosalie s'inspire de l'histoire de Clémentine Delait, la célèbre femme à barbe de Thaon-les-Vosges. Un film de Stéphanie Di Giusto, avec Nadia Tereszkiewicz et Benoît Magimel. Il est présenté jeudi 18 mai au festival de Cannes.
La femme à barbe est en vedette au 76ème Festival de Cannes. Le film Rosalie est présenté jeudi 18 mai 2023. Il s'inspire librement d'une histoire vraie : celle de Clémentine Delait, la fameuse femme à barbe de Thaon-les-Vosges. Un film de la sélection "un Certain Regard".
Clémentine Delait (1865-1939), vendait des cartes postales à son effigie au début du siècle dernier dans son café. "Pour son époque, elle était quand même courageuse. Elle a gardé sa barbe, ce qui était mal vu. Elle était une femme indépendante. Ce qui était rare. A l'époque elle vendait sa collection de cartes de femme à barbe. Elle signait elle-même les cartes pour éviter les contrefaçons. Et en plus elle a su garder à côté féminin", dit Jimmy Leclerc-Frayard, président du patrimoine Thaonnais.
Stéphanie Di Giusto la réalisatrice du film, a croisé son chemin avec les photos. "Il y avait une grâce étrange parce que c'est un visage de femme avec une barbe. Mais j'y ai vu un secret à explorer", dit-elle sur France Bleu Sud Lorraine. "Ce qui m'intéressait chez Clémentine, c'est le fait qu'elle n'a jamais voulu être un phénomène de foire, elle ne voulait pas être réduite à ça".
Elle était quand même courageuse. Elle a gardé sa barbe, ce qui était mal vu. Elle était une femme indépendante, ce qui était rare.
Jimmy Leclerc-Frayard, président du patrimoine Thaonnais.
VIDEO. Une quinzaine d'artiste du Grand Est sont venus exposer à Plombière-les-Bains (Vosges). Ils se sont tous inspirés de Clémentine Delait, la femme à Barbe.
Stéphanie Di Giusto est venue dans la région, dans les Vosges pour les repérages. Le film a été tourné en Bretagne. "Je voulais savoir qui elle était, j'étais curieuse. C'est normal quand on se documente sur un personnage".
La nostalgie de la femme à barbe
L'histoire de Rosalie se déroule dans les années 1870. "J'ai surtout voulu explorer les sentiments. J'ai voulu raconter une histoire d'amour", dit Stéphanie Di Giusto. Le film met en scène Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel mais aussi Benjamin Biolay, Gustave Kervern, et Juliette Armanet. La date de sortie dans les salles n'est pas encore connue.