L'accord entre les représentants du personnel et la direction de Nestlé Waters entre dans la dernière ligne droite. L'intersyndicale des sites de Vittel et Contréxeville se déclare prête à le signer au vu des avancées obtenues. Elle estime l'objectif du zéro licenciement sec atteignable.
L'accord, dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui accompagne la suppression de 171 postes, entre les représentants du personnel et la direction de Nestlé Waters entre dans la dernière ligne droite. Nous avons joint mercredi 1ᵉʳ novembre 2023 Stéphane Cachet, représentant de l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC des sites de Vittel et Contréxeville (Vosges) afin de faire le point sur l'avancée des négociations avant la signature de cet accord.
Où en êtes-vous à cette heure au niveau de la rédaction de l'accord ?
Nous avons terminé la réécriture de l'accord mardi 31 octobre à 13h30. Nous allons le transmettre à la direction pour un toilettage. Il nous sera retourné et nous le relirons vendredi pour être sûr qu'il n'y a pas de coquille, puis il sera mis à la signature lundi après-midi.
L'intersyndicale est déjà disposée à signer cet accord ?
Oui. Au début, on partait avec seulement vingt-deux préretraites. Après deux mois de grève, on arrive au final à peu près à cent-dix, ainsi qu'une trentaine de départs volontaires. Nous le signerons pour ne pas jouer à la roulette russe. En cas de non-signature, c'est l'inspection du travail qui a l'accord entre ses mains avec le risque de perdre certaines des avancées que nous avons obtenues avec l'aide des salariés mobilisés.
Avec cet accord, l'objectif du zéro licenciement est-il atteignable ?
Sur ce point, nous avons gagné une bataille, mais pas encore la guerre. Le principe n'est pas acté dans l'accord et tout est basé sur du volontariat et les mobilités internes. Nous avons vraiment toutes les billes pour atteindre cet objectif. Nous avons bien dit aux salariés que ce n'est pas écrit tel quel dans l'accord et qu'ils devront aussi être moteurs en termes de repositionnements internes par rapport à des postes qui vont se libérer. Il faut aussi que la direction accepte les candidatures de salariés à d'autres postes.
L'intersyndicale appelle les salariés à une reprise du travail jeudi 2 novembre.
Pour justifier la suppression de 171 postes dans les Vosges, la direction invoque la sauvegarde de sa compétitivité. Elle estime indispensable d'adapter ses capacités de production dans le segment des eaux minérales très concurrentiel, ainsi que l'impact du changement climatique. Nestlé Waters a dû suspendre deux de ses forages pour la production d’eau Hépar.