L'hôpital de Remiremont dans les Vosges fait l'objet de nombreuses plaintes, depuis mai 2022, suite à des décès inexpliqués de patients. Ce vendredi 5 avril 2024, le procureur de la République d'Épinal indique que les proches des patients décédés ont été reçus par les juges d'instruction.

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Les proches et familles des patients morts à l'hôpital de Remiremont dans les Vosges ont été reçus par les juges d'instruction ce vendredi 5 avril 2024. "Les trois magistrats instructeurs du tribunal judiciaire d'Épinal ont tenu une réunion ce 5 avril avec l'ensemble des plaignants, dans les neufs dossiers d'information judiciaires ouverts contre X des chefs d'homicides involontaires, de blessures involontaires faisant suite à des hospitalisations au Centre hospitalier de Remiremont", indique Frédéric Nahon, procureur de la République d'Épinal dans un communiqué.

Depuis mai 2022, plus d'une douzaine de plaintes ont été déposées, suite aux décès inexpliqués de patients. Frédéric Nahon précise aussi que "au cours de cette réunion, onze personnes se sont ainsi constituées parties civiles". Il précise aussi dans son communiqué que "de nombreuses investigations ont été menées depuis les ouvertures d'information, notamment dans le cadre de commissions rogatoires confiées à la police judiciaire de Nancy. Des expertises médicales sont actuellement toujours en cours".

On est satisfaits d'avoir été reçus, mais on est ressortis extrêmement déçus

 

Une réunion qui avait notamment pour but de tenir informé les plaignants de l'avancée des procédures. Autour de la table, trois magistrats instructeurs, le procureur de la République d'Épinal, le directeur d'enquête en charge des commissions rogatoires et deux avocats. Mais certains plaignants ont regretté de ne pas en apprendre davantage. "On est satisfaits d'avoir été reçus, mais on est ressortis extrêmement déçus: on savait que des enquêtes étaient en cours, mais on n'en sait pas plus. On est un peu restés sur notre faim", fait savoir à l'AFP, un proche d'une victime, sous couvert d'anonymat. 

"On nous a laissé entendre que ça pouvait prendre des années, mais ça on s'y attendait. Pour la plupart ça fait un an et demi qu'on a déposé plainte, et on est reçus seulement aujourd'hui pour une pseudo réunion d'information où on n'a rien appris", dit-il encore à l'AFP.


"Les gens doivent savoir où ça en est : comme ça n'avance pas on craint que ça apporte de l'eau au moulin des personnes qui minimisent ce qui se passe à l'hôpital, mais on parle de beaucoup trop de décès", a ajouté ce participant à la réunion, précise l'AFP. 

 

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