Vandalisme : des coups de fusil tirés sur la stèle du soldat guinéen et résistant Addi Bâ

La stèle rendant hommage à la mémoire du tirailleur Addi Bâ, engagé volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale et héros de la Résistance dans les Vosges, a été la cible de tirs de fusil. Une plainte a été déposée auprès du Procureur d'Épinal ce mercredi 25 septembre 2024.

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La stèle rendant hommage à la mémoire du tirailleur Addi Bâ, engagé volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale et héros de la Résistance dans les Vosges, a été la cible de tirs de fusil. Le panneau commémoratif situé au Camp de la Délivrance entre La Vacheresse et Martigny-lès-Bains (Vosges) présente six impacts de balles.

Une plainte a été déposée plainte auprès du Procureur d'Épinal ce mercredi 25 septembre 2024 par la France insoumise-NFP de la 4ᵉ circonscription des Vosges. Dans un communiqué, François-Xavier Wein, avocat et candidat à la dernière législature, fait part de son indignation. L'acte de vandalisme remonterait au mois de mars dernier : "Par cet acte ignoble de vandalisme raciste, on a voulu déchoir Mamadou Addi Bâ de son titre de héros de la Résistance. On a voulu l'exécuter une deuxième fois".  Seul, le portrait d'Addi Bâ a été visé.  

 Addi Bâ (Mamadou Hady Bah de son vrai nom) est né en 1916 en Guinée. Il a 23 ans lorsqu’il s’engage en 1939 au sein du 12ᵉ régiment de Tirailleur Sénégalais dans l’armée française. Fait prisonnier, il s'échappe et reste en France après la défaite de juin 1940. Il est une figure historique importante dans les Vosges, car il devient en 1943 le premier chef du premier maquis du département.

"Terroriste nègre"

Arrêté par les Allemands à son domicile de Tollaincourt (Vosges) où il résidait, celui que les nazis surnommaient "le Terroriste nègre" est torturé puis condamné à mort et fusillé à l’âge de 27 ans, le 18 décembre 1943, en compagnie d’un autre résistant et ami, Marcel Arburger.

Le journaliste indépendant Etienne Guillermond lui a consacré un livre : "Addi Bâ, résistant des Vosges" où il retrace l’épopée de ce jeune homme, parti de son Afrique natale pour défendre la France, sa terre d’adoption. Quatre-vingts ans jour pour jour après l'exécution, La ville d'Épinal a aussi inauguré, le 18 décembre 2023, une esplanade à son nom.

 

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