Piégé sur internet par des adolescents, le professeur des écoles comparaissait mardi 27 août 2019 devant le tribunal correctionnel d'Epinal pour détention d'images pédopornographiques. Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre de cet homme de 50 ans. Délibéré le 6 septembre.
Ue peine de 8 mois de prison avec sursis a été requise ce mardi 27 août 2019 à l'encontre d'un professeur des écoles de Dompaire (Vosges). Il était jugé par le tribunal correctionnel d'Epinal pour détention d'images pédopornographiques.
Le procureur a assorti la peine d'une obligation de soins et a demandé que soit prononcé "l'interdiction définitive d'exercer une activité en contact avec des mineurs". Le délibéré sera rendu le 6 septembre.
Cet homme de 50 ans avait été interpellé le mercredi 14 août 2019 par la section de recherche de la gendarmerie de Vittel, après avoir été piégé par des adolescents sur internet.
Au mois de mai, des lycéens de Vittel, âgés de 15 et 16 ans s'étaient mis en tête de démasquer des prédateurs sexuels sur la toile. Ils avaient créé un faux compte sur un forum, en se faisant passer pour une fille de 15 ans.
Après plusieurs échanges, l'instituteur avait accepté un rendez-vous, le 29 mai. Les jeunes l'avaient intimidé, puis dénoncé à la gendarmerie.
29 fichiers de mineurs dans l'ordinateur
Dans le cadre d'une enquête pour corruption de mineur par moyen électronique - toujours en cours -, les gendarmes avaient réalisé une perquisition à son domicile.L'exploitation de son téléphone et de ses ordinateurs a révélé, outre la consultation de sites pornographiques et de rencontres avec des recherches concernant des "lycéennes", la présence de "29 fichiers mettant en scène des mineurs non formés s'adonnant à des pratiques sexuelles diverses", a détaillé la présidente du tribunal.
Le prévenu, père d'une fille de 11 ans, assure que les clichés ont été téléchargés malgré lui lorsqu'il a installé un logiciel pour accéder au darknet en 2016. Professeur des écoles depuis 1997, en poste à Dompaire depuis 2014, il réfute toute attirance pour les mineurs.
Selon un expert-psychiatre qui a relevé son addiction à la pornographie, "il cherche à masquer une tendance à la pédophilie".
Le rectorat qui a été informé des deux procédures judiciaires visant l'instituteur n'a pour le moment pas pris de sanction à son encontre.
Avec AFP