C’est l’un des effets indésirables de la pandémie sur un secteur économique qui vit au rythme des activités scolaires. Avec des règles sanitaires strictes, les organismes qui accueillent des classes découvertes enregistrent un grand nombre d’annulations. Illustration dans les Vosges.
Si une majorité de parents et d’enseignants reconnaissent les multiples bienfaits des classes découvertes sur les élèves, les organiser dans le contexte sanitaire actuel relève plus du parcours du combattant qu’autre chose.
Il y a d’abord ce que le cadre légal dit. Si l’on en croit les dernières directives du ministère de l’Education nationale, les voyages scolaires sont autorisés. Voilà ce qui est écrit à ce sujet : "Par exemple, les classes de neige sont autorisées dans le strict respect des protocoles applicables dans les stations et dans les hébergements."
Les classes de neige sont autorisées dans le strict respect des protocoles applicables dans les stations et dans les hébergements
Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des sports
Cependant, le variant Omicron est venu bouleverser les règles du jeu. Depuis le 3 janvier 2022, il est vivement recommandé de reporter les sorties scolaires comportant des activités en espace clos. En revanche, celles se déroulant à l’air libre peuvent être maintenues.
Mais l’éducation nationale conseille au final de reporter les voyages scolaires. Autrement dit, que les enseignants se débrouillent en leur âme et conscience. Voilà pourquoi, aujourd’hui, les lieux d’hébergement qui accueille en temps normal le public scolaire pour ce type d’activité essuie une vague d’annulation qui compromet leur saison.
Un centre fermé à la Bresse
Sur les hauteurs de la Bresse, dans les Vosges, les couloirs du centre d’accueil et d’hébergement du Chalet d’Artimont sont désespérément vides. Les lieux sont fermés faute de réservation. A cette période de l’année, un établissement comme celui-ci devrait accueillir trois ou quatre classes, soit 90 élèves au maximum. Or, les écoles annulent les unes après les autres. Dernière en date, des élèves venant de Belgique ont annoncé qu’ils renonçaient à leur séjour.
Les professionnels sont pessimistes d’autant que depuis novembre dernier, ils ne peuvent plus prétendre à des aides financières étant donné qu’ils sont sensés travailler. Ils n'ont aucune visibilité sur les semaines à venir.
Le ski impacté
Du côté de l’école de Ski Français, le bâton planté par Omicron passe mal également. Un tiers des scolaires qui représentent la population en cette période n’est pas venu. Si l’on fait la somme des classes qui ont annulé pour ce mois de Janvier 2022, on constate qu’une quarantaine de moniteurs se retrouve sans travail dans une période pourtant propice.
Là aussi, l’effet boule de neige des annulations de classes découvertes est donc lourd de conséquence. Ce phénomène engendre 1/3 de recette en moins pour l’école de Ski Français à la Bresse.