Triathlon de Gérardmer : les inscriptions bouclées en cinq minutes, '' j'étais au taquet mais ça n'a pas suffit ''

Samedi 7 et dimanche 8 septembre, Gérardmer va vivre au rythme de ses triathlètes. Ils sont 4 650 à investir son lac et ses alentours. Lancé en 1988, le triathlon de Gérardmer est devenu célèbre au fil des années. Après 35 ans d’existence, des milliers de sportifs se ruent pour tenter de décrocher leur dossard.

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Chaque année, c’est la cohue. Au moment de l’ouverture des inscriptions le 12 octobre dernier pour le triathlon de Gérardmer, les milliers de places trouvent preneur en quelques minutes seulement. Laissant en liste d’attente un grand nombre de participants. C’est après un tirage au sort en cas de défection, qu’ils apprennent si oui ou non, ils participeront à cet évènement devenu international.

Certains sortent avec le Graal. D’autres non, comme Marion Bianchi qui s'est exprimée sur les réseaux sociaux : "J’étais au taquet, mais ça n’a pas suffi. J’ai rarement vu ça pour une compétition". Un autre candidat poursuit : "Moins de 4 minutes et je n’ai pas eu de place sur la distance olympique". Officiellement, l’organisation annonce qu’en 5 minutes toutes les places sont parties. "Ça fait 150 dossards à la seconde". Ce qui en fait une course unique en France.

De la frustration, mais par sécurité

Si certains ont la joie de participer à l’événement, il faut aussi gérer la frustration de ceux qui n’ont pas eu cette chance : "Juste après la fermeture des inscriptions, c’est énormément de mails qui arrivent d’un coup. Je réponds à tous les mails de gens qui sont déçus. Certaines inscriptions arrivent même en doublon parce que les gens sont tellement excités devant leur ordinateur qu’ils cliquent plusieurs fois. Je dois trouver les doublons pour les réattribuer" explique la responsable des inscriptions, Anne-Sophie Marchal.

Dans la frustration visible sur les réseaux sociaux, certains espèrent que les places augmenteront chaque année. Impossible pour Anne-Sophie Marchal : "En termes de sécurité, déjà, on ne peut pas se permettre de mettre trop de personnes sur les parcours, ils ne s’y prête pas. Si on commence à mettre 300 personnes de plus sur le parcours olympique, ça va être tout de suite plus compliqué sur certains points du parcours. C’est avant tout une question de qualité de l’évènement, si les athlètes sont serrés les uns sur les autres, ou que des chutes sont générées parce que les athlètes sont trop à l’étroit sur les parcours, on perd en qualité et c’est quelque chose qu’on ne souhaite pas".

Un triathlon, victime de son succès

Un succès qui s’explique surtout par son ambiance. Avec 30 000 visiteurs sur le week-end, 700 bénévoles, tout est fait pour que l’événement soit vécu de la meilleure des manières par les triathlètes, et les spectateurs. "C’est vraiment l’ambiance qu’on veut retrouver, parfois, c’est le feu. L’organisation est bonne, les ravitaillements sont de qualité. Et c’est une organisation bien plus sécurisante pour les athlètes" détaille Thomas Rouffet, habitué de la course, originaire de Clermont-Ferrand. La sécurité, on y revient.

"Avec les gens sur liste d’attente, on pourrait refaire un deuxième triathlon"

Anne-Sophie Marchal, responsable des inscriptions du triathlon

La responsable des inscriptions embraye : "Nous sommes l’un des rares triathlons à avoir des parcours sur routes fermées. Ça demande une certaine logistique, on met des signaleurs en place, la gendarmerie, de la sécurité privée aussi. On a une réputation excellente dans le monde du triathlon. La qualité de l’organisation y est sans doute pour quelque chose".

Un triathlon véritablement victime de son succès : "Avec les gens sur liste d’attente, on pourrait refaire un deuxième triathlon". L’organisation se défend et assure qu’aucune inscription groupée n’est acceptée, seulement individuelle, et que les places choisies dans les files d’attente sont décidées par un système aléatoire. "Pour 2025, on va changer le mode d’inscription. Est-ce que ça plaira ? Est-ce que ça va convenir ?". La question reste en suspens, préférant attendre de finaliser ce système pour l’année prochaine. Mais quand un triathlon se remplit aussi vite qu’un concert de rockstar, difficile de ne pas décevoir ceux qui n’ont pas obtenus leur billet ...

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