Meurtre de Rose dans les Vosges : la fillette n'a pas subi de viol, selon l'autopsie

L’autopsie réalisée ce matin au CHU de Nancy a permis "d’exclure des faits de pénétration anale et vaginale" annonce le procureur de la République d'Epinal, dans un communiqué publié ce vendredi 28 avril.

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La fillette de 5 ans tuée mardi 25 avril à Rambervillers dans les Vosges n'a pas subi de viol, révèle ce vendredi l'autopsie pratiquée au CHU de Nancy, indique dans un communiqué  le parquet d'Epinal.

Toutefois, "des analyses médico-légales complémentaires, pouvant prendre plusieurs jours, sont attendues pour établir les causes de la mort", précise le procureur Frédéric Nahon dans son communiqué. 

Le corps de la petite fille a été retrouvé dans un sac plastique dans un appartement de la commune, quelques heures après que ses parents signalent sa disparition aux forces de l'ordre. 

Durant sa garde à vue, l'adolescent a fait usage de son droit au silence (...) Nous n'avons donc pas sa version sur les faits qui lui sont reprochés.

Frédéric Nahon, procureur de la République d'Epinal

L'adolescent soupçonné du meurtre de Rose a été mis en examen jeudi 27 avril dans la soirée et placé en détention provisoire. Durant sa garde à vue, l'adolescent "a fait usage de son droit au silence (...) Nous n'avons donc pas sa version sur les faits qui lui sont reprochés". Un expert a cependant conclu dans un rapport provisoire "à l'existence d'une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres", selon Frédéric Nahon.

Vingt ans de réclusion criminelle

L’adolescent âgé de moins de 16 ans, risque vingt ans de réclusion criminelle, et non la perpétuité en raison de son âge.

Le garçon est déjà  mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire, des chefs de séquestration sans libération volontaire, viol et agression sexuelle sur mineur. Des viols sur deux garçons de 10 et 11 ans pour des faits remontant à février 2022.

Dans le cadre de cette procédure, le jeune homme avait été placé en centre éducatif fermé jusqu'en février 2023, date à laquelle il était revenu au domicile familial à Rambervillers.

Depuis son retour, il était soumis à une obligation de soins et de formation, sous la surveillance de la Protection judiciaire de la jeunesse. Le jeune homme respectait cette obligation et suivait un stage de cuisine.

Il a sûrement fait ce que l'on appelle une décompensation délirante. Une fois sorti dans la nature, il n’était plus contenu.

Pr Bernard Kabuth, chef du Pôle universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (PUPEA) au CHRU de Nancy

La question d'une sortie du centre éducatif suscite de nombreuses questions.  Selon le professeur Bernard Kabuth, chef du Pôle universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (PUPEA) au CHRU de Nancy, interrogé par France 3 Lorraine, "une expertise psychiatrique précédemment ordonnée concluait à l'absence de troubles mentaux a dit le procureur. Il a sûrement fait ce que l'on appelle une décompensation délirante. Une fois sorti dans la nature, il n’était plus contenu, il n’était plus stabilisé. Il était sans repère"

L'affaire a pris une tournure politique, la Première ministre Elisabeth Borne la qualifiant de "drame épouvantable". "En fonction de l'enquête il faudra en tirer toutes les conséquences", a-t-elle affirmé sur France 2.

Sur BFMTV et RMC, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a dénoncé une "faillite de l'Etat" et une "justice trop laxiste".

La secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel, qui s'est entretenue avec la famille de la victime, a estimé que "juridiquement, il n'y a pas de défaillance" dans ce dossier.

Une marche "rose"

Une marche blanche en mémoire de la fillette aura lieu samedi à 13h à Rambervillers, ville de 5.000 habitants, a indiqué la mairie. Les participants sont invités à se rendre devant le domicile de la famille, rue du cheval blanc, vêtus de rose en hommage au prénom de la petite victime.

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