Ils sont venus de toute le bassin de Remiremont se sont mobilisés le mercredi 9 mars 2016 pour défendre leur maternité menaçée de fermeture. Un projet d'autant plus incompréhensible à leurs yeux que l'établissement est le plus important du secteur public dans le département des Vosges.
C'est l'Agence Régional de Santé (ARS) dans son rapport sur la filière "femme, mère, enfant" qui a jeté ce pavé dans la mare. La maternité de Remiremont, pourtant première maternité publique du département, pourrait donc fermer dans le cadre de la communauté hospitalière Epinal-Remiremont.De quoi provoquer un soulèvement populaire de masse. Près de 2000 personnes sont donc venus hier manifester leur soutien. Des enfants, des parents, mais aussi des grands parents qui ont souvent vu le jour dans l'établissement. (Les images de la manifestation ci-dessous réalisées par Vosges Express)
Trop tard pour une péridurale...
Des élus également. Le maire, Bernard Godfroy avec à ses côtés le Président du Conseil départemental des Vosges et député de la circonscription François Vannson, ainsi qu'une kyrielle d'écharpes tricolores venue parfois de Haute-Saône.Des premiers magistrats haut-saônois qui s'inquiètent des temps de trajet à effectuer si la maternité venait à fermer. De 20 à 25 minutes supplémentaires, de quoi accoucher dans la voiture ou dépasser les délais pour une péridurale...
voyez les images de Vosges express :
Une contestation qui prend de l'ampleur
Deux associations pour la sauvegarde de l'établissement se sont créées ces dernières semaines. Si l'on ajoute les 2000 personnes dans la rue, les quelques 15 000 signatures qu'a reçu la pétition lancée sur le site chance.org, et des élus locaux qui mettent leurs poids dans la balance, la contestation prend une véritable l'ampleur. Sera-t-elle suffisante pour être entendue par l'ARS ? La rationalisation des choix budgétaires devenue obligatoire pour maîtriser les déficits publics rend parfois les instances de la sécu sourde aux revendications les plus légitimes.Le rapport devait être rendu ce jeudi 10 mars. Reste qu'un rapport ne fait pas fait une décision. A suivre donc. Si l'on s'en réfère à d'autres dossiers semblables, les romarimontains n'ont peut-être pas fini de défiler...