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DOCUMENTAIRE. Comment un institut pour enfants hyperactifs, exclus du système scolaire, est devenu un modèle unique en son genre

Mathéo, 12 ans au centre médico-éducatif de Beau-Joly

Ce sont "des enfants presque comme les autres" et c'est le titre de ce documentaire empathique. Souvent violents, hyperactifs, souffrants de déficit de l'attention, des enfants se retrouvent expulsés du système scolaire. Dans les Vosges un institut médico-éducatif attentif et bienveillant les prend en charge.

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Hyperactifs, violents, sujets à des troubles du comportement et des déficits de l'attention, les jeunes garçons, qui sont accueillis à l'institut médico-éducatif du Beau-Joly à Mirecourt dans les Vosges sont souvent incompris et mis à l'écart. Renvoyés de leurs écoles ou de leurs collèges, ils semblent rejetés par le système. A Beau-Joly, toute une équipe de professionnels les entoure de beaucoup d'attention, de savoir-faire dans le cadre d'une approche novatrice. 

Voici trois bonnes raisons de voir sur france.tv de voir sur France.tv, Des enfants presque comme les autres d'Anne-Marie Avouac en preview ci-dessus, documentaire diffusé sur les antennes de France 3 Grand Est jeudi 22 septembre à 22h45.

1. Parce qu'il n'y a pas de cas désespéré

Cléo, Mathéo, Léo ou Jason ont entre 7 et 14 ans. Ils ont tous un point commun. Ils sont hyperactifs, violents et ont des troubles de l'attention. Ils ont été scolarisés, mais de crise en crise, ils ont fini par être exclus. Lucides sur leurs attitudes, ils les décrivent pourtant avec une sorte de légèreté. Cléo, 13 ans raconte sans sourciller : "je suis ici parce que j'ai fait beaucoup de bêtises; à la maternelle on m'avait viré de l'école parce que j'avais enclenché l'alarme incendie, j'avais insulté la maitresse et je l'avais frappée aussi. Pis c'est tout !". Mathéo, 12 ans avoue, tout en s'amusant : "je suis ici parce que j'étais toujours en train de chercher les embrouilles avec les autres et avec les profs. La dernière fois, j'ai failli lancer le bureau de ma maitresse dans sa tête."

Catalogués "sales gosses", par certains, ils retrouvent à l'institut un cadre et un groupe d'adultes bienveillants et patients, qui savent décrypter derrière la violence, les sources de souffrances. Traités à nouveau comme des enfants, dans un cadre clair, ils vont pouvoir baisser les armes.

2. Parce qu'une bonne méthode, ça change tout

Dans ce centre qui les accueille, tous ces jeunes garçons vivent une sorte de parenthèse. Gilles Caretti, directeur de l'institut l'explique : "l'institut c'est une escale, c'est un passage, un moment de la vie de l'enfant qu'il ne faut absolument pas louper : il a été déscolarisé (...), il doit se reconstruire, acquérir de nouveaux outils qui lui permettent de retourner vers une scolarité." 

Là où l'école a échoué à prendre en charge le comportement de ces jeunes gens, l'institut et son personnel y consacrent tout leur temps et leur énergie. Leur objectif : rompre la spirale de la violence, de l'échec ressenti et rétablir la confiance en soi. Enseigner aux enfants des méthodes alternatives pour dégonfler les crises de colère. Leur apprendre à faire un pas de côté, à relativiser. Rien de simple pour ces petits bouts d'hommes à fleur de peau. Et surtout constater chaque progrès. 

Ainsi à l'issue d'un match de basket, où chacun s'est invectivé, où l'arbitrage a laissé à désirer, l'éducateur félicite les équipes tout en soulignant les efforts à faire. Un jeu subtil d'équilibriste : "j'ai entendu des "con", des "abruti", des j'en passe et des meilleurs ! Comment pouvez-vous jouer ensemble si vous vous insultez tout le temps ?" Léo, qui est peut-être particulièrement visé par cette remarque, s'entend dire également : "c'est bien Léo, tu as bien participé par rapport à il y a deux ans." Léo se renfrogne pour mieux dissimuler son sourire.

3. Parce que la prise en compte est globale et que ça change tout

Parce que l'enfant ne vit pas seul au milieu de nulle part. Parce que le corps de l'enfant, sa physiologie vient aussi ajouter aux difficultés relationnelles.

Alors les équipes se soucient de l'alimentation, des apports trop nombreux en sucres par exemple, qui viennent perturber la relation chimique qui existe entre le ventre et le cerveau. Une infirmière vient rendre compte d'un bilan médical effectué sur l'enfant à la famille et, à l'aide d'un questionnaire très détaillé, aide les parents à revoir l'alimentation familiale. Le directeur l'affirme : "l'utilisation de boissons sucrées, énergisantes, mais aussi des sucrerie augmente le déséquilibre psychique, l'agressivité des enfants (...). On peut parler carrément d'un empoisonnement au sucre."

Après l'alimentation et l'hydratation, c'est au tour des médicaments d'être étudiés et réduits, pour revenir sur de meilleures bases. Une approche complémentaire entre médecine traditionnelle et approche naturopathe. Mais aussi, il s'agit de prendre en compte la famille, qui elle aussi a besoin d'écoute et de compréhension.

Enfin, un gros travail psychologique est fait avec chaque enfant, pour dénouer les mécanismes qui enclenchent la violence. Une approche globale et enveloppante pour chacun d'eux. Les équipes soignantes, éducatives ont à cœur d'accompagner ces enfants, même si parfois la tâche est difficile. Hervé Deparis, éducateur l'exprime ainsi : "des fois c'est un métier difficile, parce que quand les enfants sont en crise, c'est pas toujours facile à gérer. Mais il n'y a pas que ça, on passe aussi des moments fabuleux. C'est ce qui fait l'essence de mon métier." Peut-être tout simplement en se sentant utile pour les moins visibles des plus fragiles.

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