A l'appel de la CGT Métallurgie, quelque 150 personnes se sont rassemblées jeudi à Lille pour soutenir les huit anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens condamnés à neuf mois de prison ferme le 12 janvier. Ils ont bloqué un rond-point devant le Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie.
Aux côtés des manifestants, des représentants du monde politique ont répondu présent, comme Fabien Roussel, secrétaire départemental du PCF du Nord et Eric Pecqueur (Lutte Ouvrière, LO).
Outre le soutien aux huit anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens, condamnés à neuf mois de prison ferme le 12 janvier dernier pour avoir retenu durant trente heures deux cadres de leur entreprise menacée de fermeture, ils manifestaient aussi pour défendre l'emploi.
La région touchée par des plans sociaux
"Les ex-salariés de Goodyear ont été condamnés pour avoir défendu leur emploi. Ce n'est pas acceptable quand on connaît la casse industrielle", a déclaré à l'AFP le délégué régional CGT Métallurgie, Ludovic Bouvier. Les manifestants ont tenu à rappeler que des emplois sont menacés en prenant comme exemple Vallourec implanté notamment à Saint-Saulve dans le Nord et dont les 565 salariés en France sont en sursis.Les manifestants ont déployé des banderoles et lancé quelques fumigènes, scandant à l'encontre du patronat et de la justice "ce n'est pas le patronat qui fera la loi", "tous dans la lutte".
"La région doit défendre les emplois menacés"
"Nous venons devant le Conseil régional parce que Xavier Bertrand (le nouveau président, ndlr) a fait des déclarations disant que c'est normal que nos camarades soient condamnés", a pointé Ludovic Bouvier. "Il dit qu'il veut créer de l'emploi dans la région, mais qu'il s'attache déjà à défendre l'emploi menacé".Valérie Létard, première vice-présidente du Conseil régional, est venue à la rencontre des organisateurs de la manifestation.