La ville de Charleroi trouve que la mendicité se concentre trop sur le centre-ville et veut donc contraindre les "mendiants" à se déplacer dans d'autres communes ou quartiers. Un abonnement bus pourrait être offert aux personnes qui mendient.
Vu de France, le débat peut sembler un peu décalé. A Charleroi, il est en tout cas très vif depuis plusieurs semaines. Début juin, Paul Magnette (PS), borgmestre avait annoncé qu'il voulait autoriser la mendicité unqiuement de "façon tournante". On a le droit de faire la manche mais pas toujours au même endroit. A Charleroi, la mendicité est permise le lundi dans le centre-ville et les autres jours de la semaine dans d'autres localités.
"De nombreuses personnes nous ont parlé d'un risque de sédentarisation de la mendicité, beaucoup de commerçants, de riverains, des enseignants s'en sont également plaints", a affirmé le bourgmestre à Lalibre.be.
La mesure a été critiquée par des associations proches des Sans domicile fixe. Et ces derniers jours, la ville de Charleroi a annoncé qu'elle maintenait l'obligation de déplacer au fil de la semaine mais le réglement a été assoupli. "A Charleroi, pour que la manche rapporte plus aux mendiants, on a décidé de l'organiser le mercredi plutôt que le lundi", a affirmé par exemple Véronique Salvi, adjointe à l'intégration. La police s'est par exemple engagée à ne pas pratiquer de fouilles au corps si un mendiant ne respecte pas l'arrêté.
Autre aménagement envisagé : la mobilité offerte. Un abonnement de bus pourrait être offert aux mendiants comme l'explique ce reportage de RTL.be.
Le nouveau règlement devrait entrer en vigueur dès le 1er octobre prochain à Charleroi.