Un député UMP du Nord dézingue Sarkozy : "C’est tellement gros qu’on n’y croit plus"

Thierry Lazaro, député-maire UMP de Phalempin (Nord), ne mâche pas ses mots à l'encontre de Nicolas Sarkozy, dans une interview à La Voix du Nord.  

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Le député-maire UMP de Phalempin (Nord), Thierry Lazaro, est réputé pour son franc-parler. Il y a quelques semaines, il s'est distingué avec son arrêté municipal contre l'ouverture des écoles de sa commune le mercredi et la réforme des rythmes scolaires. Cette fois, sa cible s'appelle Nicolas Sarkozy.  "Il s’est montré excellent communicant, mais sur le fond, qu’a-t-il dit ?", a déclaré l'élu UMP dans une interview à La Voix du Nord, au sujet de l'intervention télévisée de l'ancien chef de l'Etat dimanche soir au 20h de France 2. "Pas un mot sur les déboires de l’UMP (...). Il a évoqué l’âge de Juppé mais moi, je préfère un septuagénaire avisé à un sexagénaire revanchard ! Il nous dit qu’il a changé, qu’il va jouer collectif ? C’est tellement gros qu’on n’y croit plus.

Contrairement à de nombreux élus UMP du Nord Pas-de-Calais comme Marc-Philippe Daubresse, Daniel Fasquelle, Gérald Darmanin ou Natacha Bouchart, Thierry Lazaro ne se réjouit pas - c'est le moins qu'on puisse dire - de ce retour en politique. "Sarkozy a invité de nombreux députés et sénateurs rue de Miromesnil", explique-t-il. "Dans l’anti-chambre, les seconds couteaux ont glissé à ceux qui n’étaient pas dans sa ligne : "Tu sais, c’est nous qui allons décider des investitures aux prochaines législatives". Ça s’appelle de la menace !". Le député-maire de Phalempin craint notamment que Nicolas Sarkozy renonce à l'organisation de primaires au sein de l'UMP pour désigner le candidat à la présidentielle de 2017. "Cela entraînerait une division de la droite qui servirait Le Pen et la gauche", estime-t-il.

C’est la copinocratie plutôt que la méritocratie !


Thierry Lazaro n'est pas tendre non plus à l'égard de Marc-Philippe Daubresse, patron de la Fédération UMP du Nord, qui accueillera jeudi dans sa commune de Lambersart le premier meeting de Nicolas Sarkozy dans la course à la présidence de l'UMP. "Sarko à Lambersart, tu parles d’un renouveau !", s'agace-t-il. "Ça me fait sourire. Il se rend chez l’un des maires les moins bien élus de France, un homme qui nous a fait perdre la présidence de LMCU (la communauté urbaine de Lille Métropole NDR) ! C’est la copinocratie plutôt que la méritocratie." Pour rappel, Lazaro et Daubresse s'étaient disputés en 2010 la tête de l'UMP locale.

On l'a compris, le député-maire de Phalempin ne votera pas en faveur de Nicolas Sarkozy pour la présidence du parti, préférant soutenir "des deux mains" l'ancien ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire
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