Le nouveau gouvernement belge veut abaisser de deux ans l'âge de la majorité sexuelle, qui est aujourd'hui fixé à 16 ans. Cette disposition fait partie de l'accord gouvernemental.
L'accord de gouvernement en Belgique (plateforme sur laquelle les partis se mettent d'accord pour gouverner ensemble) prévoit d'abaisser l'âge de la majorité sexuelle de 2 ans, soit à 14 ans au lieu de 16.
La majorité sexuelle est, comme en France, définie par la loi. C'est l’âge à partir duquel on peut avoir une relation sexuelle. Tout rapport en dessous de 16 ans est aujourd’hui considéré comme illégal. L’idée de rabaisser cette majorité à 14 ans ne fait pas l’unanimité en Belgique.
Suivre l'évolution de la société
"Un homme ou une femme de moins de 16 ans n’est pas supposé avoir de vie sexuelle. Cependant si cela se passe malgré tout, cela sera considéré comme attentat à la pudeur alors qu’à moins de 14 ans, cela sera considéré comme un viol, même si les gens sont consentants, parce qu’on estime que la personne de moins de 14 ans ne peut pas donner son consentement", explique Pascal De Sutter, sexologue sur le site de RTL.En fait, cette mesure veut suivre une évolution de la société. Les adolescents seraient confrontés à la sexualité de plus en plus tôt Pourtant l'âge du premier rapport n'a pas vraiment évolué ces dernières années et se situe toujours autour de 17 ans. Selon une étude flamande, un quart des jeunes de 15 ans ont déjà eu des rapports sexuels. Cette nouvelle mesure n'est pas encore adoptée. Et le gouvernement belge a tenu ce week-end à nuancer ses projets. Le cabinet du ministre de la Justice Koen Geens a indiqué qu'aucune décision n'avait donc été prise. "A ce jour, différentes limites d'âges s'appliquent à différents aspects de la majorité sexuelle. Cela crée de la confusion. C'est pourquoi l'accord de gouvernement prévoit une harmonisation des limites d'âge. Le débat à ce sujet doit encore être mené au sein du gouvernement, nous ne pouvons donc pas encore nous exprimer sur les options ou les modalités. Anticiper le débat ne se justifie pas."