Les urgentistes maintiennent leur appel à la grève illimitée à partir de lundi, des discussions sont toujours en cours avec le ministère de la Santé.
"Le dialogue n'est absolument pas rompu" avec les conseillers de la ministre Marisol Touraine, a dit M. Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), à l'origine du mouvement social avec la CGT-Médecins."Ils ont fait des propositions et nous ont soumis un texte qu'on va analyser aujourd'hui (dimanche)", a ajouté le syndicaliste, qui va consulter l'ensemble de la profession dans la soirée. Néanmoins, "la grève est maintenue" lundi dans l'attente d'un engagement ferme du gouvernement.
Le protocole appliqué à l'hôpital de Creil pourrait-être généralisé :
Les praticiens hospitaliers réclament une réduction du temps de travail à 48 heures hebdomadaires, contre une soixantaine actuellement, ainsi que la valorisation de leurs heures supplémentaires au-delà de 39 heures. Les urgentistes ont obtenu "des avancées sur la reconnaissance (du) temps de travail", a reconnu M. Pelloux. Le ministère serait prêt à étendre un protocole appliqué à l'hôpital de Creil (Oise), d'après le syndicaliste. Il prévoit le paiement d'heures supplémentaires au-delà de la limite figurant dans le contrat de travail.
Le 9 avril 2013 un protocole sur le temps de travail ait été signé à l'hôpital de Creil, Il prévoit que les médecins urgentistes pourront travailler jusqu'à 48 heures par semaine, mais qu'au-delà de 40 heures ils seront payés en heures supplémentaires.
"Ce serait déjà bien" parce que ça permettrait de "reconnaître les 39h", a glissé le président de l'Amuf. En revanche, le gouvernement ne cèderait pas sur l'harmonisation des rémunérations pour les gardes, autre revendication des grévistes, en raison d'un coût trop élevé, a précisé Patrick Pelloux.
Concernant la prise en compte de la pénibilité au travail, dernière revendication des urgentistes, le syndicaliste a affirmé qu'il n'y avait "pas de débat". Contacté, le ministère de la Santé n'a pas fait de commentaire, précisant que les négociations étaient toujours en cours.