L'attentat à Charlie Hebdo n'en finit pas de susciter débat et incidents dans les écoles. En Belgique, un étudiant a été frappé à coup de battes de base-ball suite à un débat.
L’affaire fait la Une des journaux. Amadou, élève de l'Athénée royal Leonardo Da Vinci d’Anderlecht (commune de Bruxelles) a été passé à tabac par d'autres élèves de sa classe. La raison ? Il a voulu défendre un de ses professeurs "qui avait expliqué qu’on ne pouvait pas tuer pour un dessin", selon RTL.be et la RTBF. L'étudiant a été frappé par une dizaine de jeunes, armés de battes de base-ball, à la sortie de l'école. L'affaire a pris de l'ampleur chez nos voisins et est remontée jusqu'au sommet de l'Etat. Une enquête a été diligentée par la ministre de l'Education.
Toute serait parti d'un débat en classe. Un professeur d'histoire a expliqué que "les insultes au prophète ne justifient en rien les assassinats". Immédiatement, le débat se serait envenimé. Selon Amadou, un élève aurait "carrément dit devant tout le monde que lui, il était pour les meurtres, que s'il voyait les terroristes dans la rue, il allait leur serrer la main parce que, lui, cela le faisait rire", raconte-t-il à la RTBF. Peu après, une pétition a été signée par 18 des 20 élèves pour réclamer la démission du professeur d'histoire. Amadoua affirme que le professeur de religion islamique a poussé à l'organisation de cette pétition. Un élément que l'enquête devra tirer au clair.
Autre élément troublant : la direction de l'école aurait cherché à taire l'incident et fait pression sur Amadou pour qu'il ne parle pas dans les médias. L'étudiant a porté plainte.