Lanterne rouge du championnat de Ligue 1 avec 25 points au compteur, le RC Lens abat une de ses dernières cartes pour espérer se maintenir, dimanche face à Lorient, 17e du classement, à l'occasion de la 32e journée.
Avec la réception des Bretons, puis un déplacement à Metz le week-end prochain, les hommes d'Antoine Kombouaré s'apprêtent à jouer deux matches décisifs face à des concurrents directs au maintien. "Si on veut avoir des chances de se maintenir, ça passe par deux victoires lors des deux prochains matches", assure logiquement Jérôme Le Moigne. "Dans le contenu, comme souvent, on fait du bon boulot, mais comme d'habitude, on se fait punir sur des erreurs. On a de l'enthousiasme, on va de l'avant, mais on n'est pas efficaces dans les deux surfaces. On ne punit pas l'adversaire", constate encore le capitaine.
Dernier exemple en date, dimanche dernier à Bordeaux où les Lensois ont été battus au terme d'un match pourtant accompli (2-1). Un résultat à l'image de la saison lensoise, avec une équipe capable de bien jouer au ballon sans ramener le moindre point. Relégable depuis plusieurs semaines, les Sang et Or n'ont pourtant pas abdiqué et croient toujours en leurs chances de rester dans l'élite du football français. Face à Lorient, ils espèrent réitérer la même performance que face à Toulouse (1-0) en mars, où ils avaient remporté une victoire face à un autre rival pour le maintien. "Contre Toulouse, on avait dit que c'était le match le plus important de l'année et on avait répondu présent", rappelle Le Moigne. "Il n'y a pas de tension mais on sait que ce match est important."
"A notre place"
Une défaite dimanche hypothéquerait les espoirs de survie des Lensois en Ligue 1. Surtout quand on sait que les hommes d'Antoine Kombouaré n'ont connu la victoire qu'une seule fois en 2015... La jeunesse de l'effectif, déjà limité par l'impossibilité de recruter, le manque d'expérience et surtout le niveau de ses joueurs ont pénalisé cette équipe tout le long de la saison. Le technicien kanak reconnaît aussi que le RC Lens est à sa place. "On a fait 12 matches en 2015 et si on ne parvient pas à gagner c'est qu'on est maudit et mauvais, il n'y a pas de hasard", explique Antoine Kombouaré. "On a l'impression que le sort s'acharne sur nous, mais c'est aussi parce qu'on n'est pas bons, qu'on commet trop d'erreurs. Cela donne une idée du groupe qu'on a, de sa valeur. Si aujourd'hui on est 20e, c'est qu'on est à notre place.""C'est vrai que la victoire est impérative. Si on perd ce sera plus compliqué mais il restera 18 points en jeu. On pense toujours au maintien même si personne n'y croit... Il faut faire une série, et pour faire une série, il faut commencer par une victoire", souligne-t-il. Sauf que Lorient, qui flirte avec la zone rouge, joue également gros dimanche . Et les Merlus se méfient: "Lens est une équipe très dynamique, capable de se projeter très vite, avec une faculté à mettre du poids, notamment sur le plan offensif", a expliqué l'entraîneur Sylvain Ripoll. "C'est une équipe qui n'abdiquera pas, qui va jouer son jeu jusqu'au bout et qui va être dangereuse pour nous, évidemment", a-t-il prévenu.