Mercredi 12 mai, Willy Bardon a été remis en détention pour avoir contacté un témoin dans son procès pour l'enlèvement, la séquestration et le viol suivis de mort d'Élodie Kulik dans la Somme en 2002. Un procès en appel qui doit s'ouvrir à Douai dans le Nord le 14 juin prochain.
Mercredi 12 mai dernier, Willy Bardon a été remis en détention pour avoir enfreint son interdiction de contact avec les témoins dans le dossier Kulik. Un retour en prison qui intervient à un mois de son procès en appel qui doit se dérouler à Douai dans le Nord du 14 juin au 2 juillet pour l'enlèvement, la séquestration et le viol suivis de mort d'Élodie Kulik en janvier 2001.
Dénoncé aux gendarmes
Willy Bardon aurait repris attache avec un ami de longue date par ailleurs témoin dans le dossier Kulik. Des témoins que l'Axonais a interdiction d'approcher depuis sa remise en liberté en septembre 2020.
Selon Me Daquo, l'Axonais aurait été dénoncé "par une personne mal intentionnée. Quand les gendarmes lui ont posé la question au moment il venait pointer pour son contrôle judiciaire, il a répondu sans crainte parce que pour lui, ça ne posait pas de problème." Willy Bardon a ainsi reconnu avoir été en contact trois fois avec cet ami pour l'achat d'un véhicule.
Aucun contact avec aucun témoin
"Il n'y a en aucun cas eu subornation de témoin, s'agace Me Stéphane Daquo, l'avocat de Willy Bardon. C'est une histoire de vente de voiture. L'ami que mon client a contacté est témoin dans le dossier. Un témoin qui ne le met pas en cause puisqu'il ne reconnaît pas sa voix sur l'enregistrement du SDIS. Mais la chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai a interdit à mon client d'entrer en contact avec tous les témoins. Jusqu'à sa condamnation par le tribunal d'Amiens, Willy Bardon n'avait pas interdiction d'entrer en contact avec cette personne. Elle venait même le voir en prison."
Les avocats de Willy Bardon ont fait appel de cette révocation de son contrôle judiciaire. "On aura une réponse dans la semaine", conclut Me Daquo.
Condamné à 30 ans dé réclusion en première instance
Willy Bardon a été condamné en première instance par la cour d'assises d'Amiens le 6 décembre 2019 à 30 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement, la séquestration et le viol d'Elodie Kulik. Le corps sans vie de cette jeune femme avait été retrouvé violé et calciné dans un champ de Tertry dans la Somme en janvier 2002.
Huit ans plus tard, Grégory Wiart, dont l'ADN a été retrouvé sur la scène de crime, avait été désigné comme l'un des violeurs de la jeune femme. La cour d'assises d'Amiens a considéré que Willy Bardon accompagnait au moment des faits le principal suspect, décédé en 2003 dans un accident de voiture. À l'annonce de sa condamnation, l'accusé avait tenté de mettre fin à ses jours en ingérant un poison.