Certains apiculteurs de l'Aisne ont tout perdu cette année. Avec cette hécatombe, des apiculteurs risquent de mettre la clé sous la porte. Pour eux l'une des causes de cette mortalité anormale sont les néonicotinoïdes.
Dans l'Aisne. Les ruches sont victimes d'une hécatombe. Selon le syndicat départemental des apiculteurs, 80 % des abeilles en moyennes seraient mortes cette année. Le département compte 600 apiculteurs.
Apiculteurs contre néonicotinoïdes
Une situation tout à fait exceptionnelle selon les apiculteurs qui s'interrogent sur les causes de cette mortalité.
Le frelon asiatique ou le varroa, un acarien parasite, sont autant de menaces qui pèsent sur les abeilles. Mais le plus gros danger vient des néonicotinoïdes, ces insecticides utilisés pour enrober des semences, qui s'attaquent au système nerveux des insectes, désorientent et affaiblissent les abeilles et autres pollinisateurs.
Avant l'introduction dans les champs de ces substances au milieu des années 1990, les mortalités d'abeilles n'étaient que de l'ordre de 5%, souligne l'Unaf. le nombre d'apiculteurs - amateurs et professionnels confondus - étaient de 85.000 en 1995, contre 70.000 (dont 2.000 professionnels) en 2017 et la production de miel a été divisée par trois, à un peu plus de 10.000 tonnes par an.
Les apiculteurs ont décidé de porter l'affaire en justice contre plusieurs fabricants pour faire la lumière et obtenir une éventuelle indemnisation.
9e édition des "Apidays"
Sauver les abeilles pour préserver la pollinisation et garantir le contenu de nos assiettes: ce sera le message porté du 14 au 16 juin par des apiculteurs à travers la France. Ateliers pédagogiques, expositions, photos, visites de ruches ou encore des extractions et des dégustations de miel seront proposés dans différentes villes françaises pour cette édition des Apidays 2018. L'accent sera mis cette année sur «le rôle des abeilles dans la pollinisation», a fait savoir Henri Clément, porte-parole de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).