Crise énergétique : Le groupe agroalimentaire Cofigeo met ses quatre principales usines à l'arrêt, dont celle de Pouilly-sur-Serre dans l'Aisne

Face à l’explosion des coûts de l’énergie, l’industriel Cofigeo (William Saurin, Garbit, Panzani…) s’est résolu à fermer quatre de ses usines en France pour une durée d’un mois. Le site de Pouilly-sur-Serre dans l’Aisne est concerné.

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Les plus de 200 salariés du site axonnais de Cofigeo (William Saurin, Garbit, Panzani…) vont se retrouver vendredi 6 janvier en activité partielle prolongée jusqu’à la fin du mois de janvier.

Le groupe a mis à l'arrêt la production de ses quatre principales usines : Pouilly-sur-Serre (Aisne), Capdenac-Gare (Aveyron), Camaret-sur Aigues (Vaucluse) et Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) en raison de la hausse des coûts de l’énergie. Cela représente 80% de la production du groupe.

Le groupe est spécialisé dans les plats préparés en barquette plastique et en conserve. Pour appertiser et stériliser les conserves, il faut notamment faire chauffer de l'eau à plus de 100 degrés. Ces mesures ont donc été prises pour "faire face à la hausse spectaculaire des coûts d'énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l'année", précise le groupe dans un communiqué.

Les salariés placés en activité partielle

La facture énergétique annuelle a été décuplée, elle est passée de 4 à 40 millions d'euros. À cela, s'ajoute l'inflation "des matières premières alimentaires et industrielles" utilisées dans les plats préparés, comme le bœuf, le porc, les tomates, mais également les emballages et le transport, ajoute le groupe.

À partir du 2 janvier 2023, l’accord d’activité partielle de longue durée (APLD) sera donc mis en œuvre pour protéger les 1 200 emplois du groupe. Sur le site de l’Aisne, l’arrêt de la production est prévu pour vendredi 6 janvier.

Les salariés des quatre sites à l'arrêt sont placés en activité partielle prolongée et toucheront une indemnité de 77% de leur salaire brut, ou 94% du net. "On a négocié une augmentation de 2,5%, donc la perte de salaire est plutôt modérée, on a limité la casse", se félicite Frédéric Gaffet, représentant CGT du site de Pouilly-sur-Serre.

Si l’accord signé entre les syndicats et la direction prévoit une fermeture des quatre sites jusqu'à la fin janvier, il est reconductible. Et les syndicats craignent que l’arrêt de la production ne perdure.

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