Hausse du prix du gaz : dans l'Aisne, l'Office public de l'habitat dénonce "des conséquences terribles pour les locataires"

Face à la hausse du prix du gaz, le gouvernement s'est engagé à ce que cette augmentation ne dépasse par les 4%. Un bouclier tarifaire dont les bailleurs sociaux ne peuvent pas bénéficier. Dans l'Aisne, l'Office public de l'habitat craint de devoir répercuter cette hausse de prix sur ses locataires.

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Face à la flambée des prix de l'énergie, certains craignent de voir la note s'alourdir d'ici les prochains mois. Plusieurs mesures ont été alors annoncées par le gouvernement pour aider les ménages à payer les factures. Entre autres, un bouclier tarifaire permettant de limiter l'augmentation du prix du gaz à 4%.

Cependant, la mesure n'inclut pas les bailleurs sociaux. Seules les habitations individuelles ou collectives (avec consommation inférieure à 150 MWh), et qui disposent de contrat gaz historique B1 peuvent en bénéficier.

Pour l'OPAL, l'Office public de l'habitat de l'Aisne, cette situation est inacceptable. "Je pense qu'il y a un gros trou dans la raquette puisque les bailleurs sociaux et même les collectivités ne sont pas concernées par ce bouclier tarifaire, ce qui va engendrer des conséquences terribles pour nos locataires", affirme Freddy Grzeziczak, son président.

De 60 à 250 euros supplémentaires par mois

En effet, si le bailleur achète bien le gaz, ils répercutent ensuite le tarif sur les charges de ses 3700 locataires. Selon l'OPAL, la hausse pourrait aller de 60 à 250 euros supplémentaires par mois.

"Avec les salaires que nous avons, cela nous fait vraiment beaucoup tous les mois et faire face à ça, ce sera très dur pour nous", confie Marie-Claude, retraitée, locataire d'un appartement de l'OPAL à Laon. "Je me demande comment vont faire les personnes seules avec moins de 800 euros de retraite par mois, ajoute Bernard Perrou, représentant des locataires au conseil d'administration de l'OPAL. Cela va être vraiment très difficile, ne parlons même pas de ceux qui touchent le RSA."

L’OPAL craint de nombreux impayés. Mais son président n’entend pas non plus prendre en charge le surcoût. "L'estimation est aujourd'hui d'à peu près 2 millions d'euros, c'est quasiment impossible pour l'OPAL, ça voudrait dire derrière, plus de réhabilitation, plus de construction... Pour un département comme le nôtre c'est quasiment impossible", estime Freddy Grzeziczak.

Les parlementaires Les Républicains du département devraient interpeller le gouvernement sur cette question ces jours prochains.

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