JO de Paris 2024. "Je veux kiffer mon moment et montrer du beau judo" : Sarah-Léonie Cysique aborde les Jeux avec sérénité

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La judokate Sarah-Léonie Cysique, originaire de l'Aisne, s'apprête à participer pour la deuxième fois aux Jeux olympiques. Elle se confie auprès de France 3 Picardie sur son état d'esprit et sa stratégie pour briller à Paris.

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Elle s'apprête à fêter ses 25 ans. Mais c'est loin d'être le seul temps fort de l'année pour Sarah-Léonie Cysique. La judokate axonaise a décroché son ticket pour les JO 2024, d'abord en individuel (- de 57 kg) puis en équipe mixte.

"Aller chercher cette médaille d'or à tout prix"

À l'approche de l'échéance, elle semble plutôt bien supporter la pression. "Je dirais que c'est galvanisant : c'est déjà une chance de faire les jeux à Paris, je veux kiffer mon moment et montrer du beau judo, parce que les projecteurs vont être braqués sur nous. C'est le moment de faire la promotion du judo en plus, il faut en profiter !, confie-t-elle avec son éternel sourire. Je pense vraiment prendre du plaisir, et aller chercher cette médaille d'or à tout prix."

"C'est le moment de faire la promotion du judo en plus, il faut en profiter !"

Sarah-Léonie Cysique, judokate

L'or, elle l'a déjà décroché en équipe lors des Jeux de Tokyo en 2021, ainsi que l'argent en individuel. Une expérience olympique qui lui permet d'aborder la prochaine avec sérénité. "Je suis différente aujourd'hui, je sais comment se déroule la journée de compétition, tout ce qui va être mis en place autour de nous pour ce jour-là, ce n'est pas quelque chose que je vais découvrir. Mais le public, l'émulation des JO, je ne connais pas encore parce qu'à Tokyo, c'était pas vraiment pareil. J'ai hâte que ça arrive pour voir tout ça !"

Pour atteindre ce nouvel objectif olympique, Sarah-Léonie Cysique a dû être stratège et faire des choix. Elle a par exemple décidé de faire l'impasse sur les Mondiaux qui se déroulaient au mois de mai à Abu Dhabi. "Mes Mondiaux ne se sont jamais bien passés pour le moment, et toute la pression que ça peut engendrer, le monde qu'il peut y avoir, je pensais que ça n'était pas très intelligent d'y aller avant les Jeux, pour ma confiance. J'avais déjà engendré suffisamment de points pour avoir la place que je voulais avoir, donc je préférais ne pas y aller."

"J'ai pris en maturité sur mon expérience de judo"

Aujourd'hui, elle se concentre sur sa préparation avec les autres judokates de la délégation française, comme Madeleine Malonga, Romane Dicko ou encore Shirine Boukli. Sur les réseaux sociaux, elles laissent entrevoir un quotidien plein d'énergie et de rires. 

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"On est tout le temps les unes sur les autres, donc si le groupe n'allait pas bien, ce ne serait pas vivable au quotidien !, estime-t-elle. On s'entend bien, on a une bonne dynamique de groupe, on arrive à avoir une bonne relation de travail. C'est important, parce qu'on se sent plus sereines, on est plus à l'aise, il n'y a pas de gêne. Et ça nous pousse, parce qu'on voit les filles qui progressent, et on se dit 'moi aussi il faut que j'arrive à faire ça !', on se tire toutes vers le haut, vraiment."

Quand tu es dans le top 4, on te regarde un peu plus, donc il faut que j'arrive à faire en sorte d'être toujours surprenante.

Sarah-Léonie Cysique

Une atmosphère qui lui permet surtout de continuer d'évoluer. "J'ai pris en maturité sur mon expérience de judo. Comment aborder un combat, comment gérer un combat... Ce sont des choses qu'on apprend, mais qui sont difficiles à mettre en place tout de suite, précise l'athlète. Et dans mon jeu, j'essaie d'évoluer sur mon kumi-kata, sur mes approches de combat, parce que les filles commencent à bien nous connaître. Surtout quand tu es dans le top 4, on te regarde un peu plus, donc il faut que j'arrive à faire en sorte d'être toujours surprenante, et sortir de nouveaux skills (compétences, ndlr)."

Pour Sarah-Léonie Cysique, la compétition démarrera le 29 juillet en individuel, puis le 3 août par équipes. 

Avec Rémi Paquelet / FTV

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